Jean-Claude Trichet défend à nouveau la crédibilité de l'euro

Par latribune.fr  |   |  407  mots
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Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, a déclaré ce vendredi sur la radio RTL qu'il n'y a pas de crise de l'euro en tant que monnaie. Il appelle les pays membres à tout mettre en œuvre pour réduire leur dette.

L'euro en tant que tel est une monnaie crédible, a déclaré ce vendredi Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), en exhortant les pays de la zone euro à respecter leurs engagements pour réduire leurs déficits budgétaires. Il a déclaré sur RTL : "nous avons une monnaie qui est crédible", et a ajouté  "Il n'y a pas de crise de l'euro en tant que monnaie."

A la question protant sur les mesures de rigueur prises pour repousser la crise risquaient d'entraîner les pays de la zone euro dans une phase de récession, il a répondu: "je ne le crois pas".

Le président de la BCE, dont la mission principale est de veiller à la stabilité des prix dans la zone euro, a incité les pays qui la composent à tout faire pour atteindre leurs objectifs en matière de réduction de leurs déficits. "On a des problèmes d'instabilité financière qui sont dus à une crise budgétaire dans certains pays européens", a-t-il poursuivi.

Il a précisé : "nous avons le même message pour tous les pays européens sans exception, bien entendu pour le Portugal, comme pour les autres pays. Nous leur disons : prenez toutes les mesures qui permettent de rendre totalement crédibles les objectifs que vous avez pour l'année prochaine". "C'est très important pour votre stabilité et, à long terme et à moyen terme, pour la croissance, pour la création d'emplois. C'est aussi très important pour la confiance, et notamment pour la confiance des investisseurs et des épargnants."

La BCE a déclaré jeudi qu'elle maintiendrait en 2011 ses opérations d'allocation de liquidités illimitée, au moins jusqu'à la fin du premier trimestre, tout en ne prenant aucun engagement, comme certains l'avaient espéré, d'accélérer le rythme de ses achats d'obligations.

Prenant la mesure de la crise de la dette de la zone euro, le Conseil des gouverneurs de la BCE est parvenu à la conclusion qu'annoncer la poursuite du retrait des mesures exceptionnelles de liquidités pour les banques de la zone euro - pourtant encore envisagée il n'y a pas si longtemps - aurait été le mauvais signal à envoyer aux marchés.

Par ailleurs, interrogé sur le fait que l'allemand Axel Weber pourrait lui succéder à la tête de la BCE, Jean-Claude Trichet a répondu: "je n'ai aucun commentaire à faire."