Les Portugais appelés aux urnes sur fond de crise économique

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  350  mots
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Les Portugais voteront le 5 juin pour renouveler leur parlement, alors que le pays s'enfonce dans la crise économique.

Le président portugais Anibal Cavaco Silva a dissous le parlement jeudi et appelé à des élections législatives anticipées, parlant de grave crise économique, un peu plus d'une semaine après la démission du gouvernement socialiste minoritaire de José Socrates. La date du scrutin est fixée au 5 juin.

La démission de José Socrates mercredi dernier, après le rejet par l'opposition de son plan d'austérité, avait suscité un abaissement de la note du pays par des agences de notation.

La décision du président Anibal Cavaco Silva intervient alors que le pays est en proie à de graves difficultés économiques qui pourraient le contraindre à demander, à l'instar de la Grèce et de l'Irlande, un sauvetage auprès de l'Union européenne et du Fonds monétaire international.

"J'ai pris la décision d'appeler à des élections compte tenu de la nette détérioration de la situation politique, comme le montre la difficulté croissante du gouvernement minoritaire et de l'opposition à se mettre d'accord sur des mesures pour surmonter les problèmes économiques et sociaux auxquels le Portugal fait face", a déclaré le président Silva.

L'annonce jeudi d'un déficit budgétaire plus fort que prévu a accru la pression sur les rendements obligataires portugais, qui ont une nouvelle fois atteint des plus hauts historiques depuis la création de l'euro. Le déficit est ressorti à 8,6% du produit intérieur brut (PIB) en 2010, alors que le gouvernement visait 7,3%.

"Le prochain gouvernement devra faire face à une crise économique et financière sans précédent", a déclaré le président. "Les difficultés du pays sont si profondes que personne ne peut avoir l'illusion qu'elle disparaîtront d'un jour à l'autre."

Tous les partis d'opposition ainsi que les socialistes ont demandé une convocation des électeurs le plus tôt possible, a déclaré le chef de l'Etat. L'opposition de droite a rejeté l'idée d'un gouvernement de coalition pour éviter des élections. Elle exclut aussi des alliances pré-électorales.

Le gouvernement sortant restera en fonction jusqu'aux élections pour expédier les affaires courantes.