Berlusconi : le procès du "Rubygate" repoussé au 31 mai

Par latribune.fr  |   |  334  mots
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Le chef du gouvernement italien ne sera pas jugé avant le 31 mai pour le "Rubygate". Accusé d'avoir payé les prestations sexuelles d'une mineure mais aussi d'abus de pouvoir pour avoir fait libérer la jeune "Ruby", Silvio Berlusconi était censé comparaître le 6 avril à Milan. Les députés demandent la mise en place d'un tribunal spécial pour juger le Cavaliere.

Le procès du"Rubygate" n'aura pas lieu avant le 31 mai. La décision prise ce 6 avril par trois magistrats du tribunal de Milan a été très rapide. La veille, les députés ont adopté une motion pour qu'un "tribunal de ministres", collège spécialement constitué, soit seul juge des délits pour lesquels Silvio Berlusconi doit comparaître. Ses avocats pourraient alors demander d'ajourner une fois de plus la séance lors de la prochaine audience.

La sulfureuse affaire avait provoqué de multiples scandales en Italie en 2010. Le président du Conseil italien est soupçonné d'avoir entretenu des relations sexuelles tarifées avec "Ruby", alors mineure, de février à mai 2010. Dans le pays, ce délit est passible de de trois à six mois de prison. Ce n'est pas le seul objet du procès. Silvio Berlusconi est aussi accusé d'avoir commis un abus de pouvoir en faisant libérer la jeune fille alors qu'elle venait d'être interpellée pour vol à Milan. Pour ce genre d'affaire, douze ans de prison sont normalement requis.

Cette intervention aurait été décidée, selon la défense de Silvio Berlusconi, parce que ce dernier pensait que Karima El Mahroug, la fameuse Ruby, était la nièce de l'ex-président égyptien, Hosni Moubarak. Le milliardaire italien nie toujours avoir eu des relations avec la jeune femme. Ruby, interrogée a plusieurs reprises, a pourtant évoqué des soirées de débauche, surnommées "bunga-bunga" par la presse italienne, dans une villa à Arcore près de Milan. Pour couronner le tout, des écoutes téléphoniques confirmant la tenue de ces dîners et impliquant d'autres participantes ont été publiées.

Ni le principal intéressé, ni ses avocats n'étaient présents à la séance du 6 avril qui s'est résumée par une décision de retarder le début des véritables audiences. Le président du Conseil Italien refuse de se présenter en personne à cet énième procès.