La Fed ne change pas de cap

Par latribune.fr  |   |  348  mots
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La banque centrale américaine a maintenu ce mercredi son taux directeur à son plus bas niveau historique et réaffirmé qu'elle mènerait à bien la deuxième phase de son programme d'assouplissement quantitatif (QE2). Ben Bernanke va tenir sa première conférence de presse à 20h15, heure française.

La Réserve fédérale ne change pas de cap. En attendant la conférence de presse de son président Ben Bernanke -une première dans l'histoire de l'institution -, le Comité de politique monétaire (FOMC) a décidé de poursuivre sa politique ultra-accommodante, maintenant son taux directeur à son plus bas niveau historique, dans une fourchette allant de 0 à 0,25%. Ce niveau sera maintenu pendant "une période prolongée", vocabulaire toujours inchangé depuis des mois.

La Fed a par ailleurs réaffirmé que la deuxième phase de son programme d'assouplissement quantitatif (QE2) serait menée à son terme. Ces rachats de bons du Trésor, d'un montant total de 600 milliards de dollars, seront bouclés à la fin du trimestre en cours, comme initialement prévu. Ces dernières semaines, des spéculations sur la mise en place d'une troisième phase (QE3) ont animé les marchés, sans toutefois apparaitre vraiment crédibles.

Alors que l'envolée des cours du pétrole a fait grimper l'inflation depuis le début de l'année, les banquiers centraux américains estiment que cette situation n'est que "transitoire". Ils indiquent toutefois qu'ils vont continuer à surveiller ces évolutions au cours des prochains mois. Les prix à la consommation ont encore progresser de 0,5% en mars. En rythme annuel, ils ressortent en hausse de 2,7%. Deux fois plus qu'en décembre. L'inflation de base, hors énergie et alimentation, demeure toutefois modérée : à 1,2% en rythme annuel, elle est encore inférieure au mandat de 2% de la Fed.

Sur la conjoncture économique américaine, la Fed estime que la reprise se poursuit à "un rythme modéré", un constat légèrement moins optimiste que lors de sa précédente réunion. Jeudi, les chiffres du PIB du premier trimestre devraient ainsi marquer une nette contraction de la croissance. Les économistes l'estiment à 1,8% sur les trois premiers mois de l'année, bien loin des 3,1% enregistrés au quatrième trimestre 2010. Et encore plus loin des 3,6% espérés il y a encore deux mois. Toutefois, l'emploi "s'améliore progressivement", juge la Réserve fédérale.