Quand le PS en appelle à Sarkozy

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  248  mots
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Harlem Désir, numéro deux du PS, a demandé ce jeudi à Nicolas Sarkozy d'intervenir pour favoriser une remise en liberté de Dominique Strauss-Kahn.

"Je souhaiterais que le président de la république, comme il l'a fait pour d'autres Français, qui ont été pris dans des affaires judiciaires à l'étranger (...) fasse en sorte notamment, par exemple, que Dominique Strauss-Kahn puisse organiser sa défense d'une façon décente", a dit Harlem Désir, numéro deux du PS, sur LCI ce jeudi.

"Je ne comprends pas pourquoi (...) on a absolument voulu ce maintien en détention, il peut rester à la disposition de la justice", a-t-il ajouté. Une juge de New York a prononcé son placement en détention en invoquant des risques de fuite.

Harlem Désir a fait un parallèle avec Florence Cassez, qui purge au Mexique une peine définitive de soixante ans de prison pour complicité d'enlèvement et séquestration, et pour laquelle l'Elysée est intervenue. "Nous le faisons quand il s'agit de nos compatriotes au Mexique ou dans d'autres pays, nous pouvons quand même faire valoir qu'il y a un traitement digne qui doit être réservé à nos compatriotes", a estimé Harlem Désir.

Le système judiciaire américain étant indépendant du pouvoir exécutif, l'Elysée n'a aucun moyen procédural d'intervenir dans l'affaire, ce qui n'était pas le cas dans le dossier Cassez. La condamnation de cette dernière étant définitive, une convention permet de demander au gouvernement son transfert en France pour qu'elle y purge sa peine, ce qui a été fait en vain.