Les Grecs n'auront pas droit à leur référendum sur l'austérité

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  254  mots
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Contrairement à ce que la presse grecque annonçait ce mercredi, le gouvernement s'oppose à proposer aux électeurs du pays d'approuver de nouvelles mesures d'austérité via un processus référendaire.

Une grande partie de la presse grecque annoncait ce mercredi que le Premier ministre envisagait de recourir au référendum pour faire valider de nouvelles mesures d'austérité, indispensables pour obtenir un autre prêt de l'Union européenne et du Fonds monétaire international.

"Dans cette période critique nous avons besoin d'un consensus national. Je suis ouvert à toutes les bonnes idées, toutes les propositions réalistes", avait dit le Premier ministre Georges Papandréou à la presse à l'issue d'un entretien avec le président Karolos Papoulias.

Mais cette ouverture de principé à un éventuel processus référendaire a finalement fait long feu. Il n'y aura pas de référendum en Grèce sur les nouvelles mesures d'austérité ou sur l'euro, a fait savoir le porte-parole du gouvernement d'Athènes, Georges Petalotis, ce mercredi lors d'une conférence de presse.

Le problème politique reste donc entier. L'opposition a rejeté mardi les nouvelles mesures d'austérité et les privatisations annoncées par le gouvernement pour répondre aux demandes de marchés. "Selon nos sources, George Papandréou, voyant qu'un consensus est impossible avec le chef de l'opposition et que certains au sein du Pasok (parti au pouvoir) sont vigoureusement opposés (à de nouvelles mesures), a décidé de mettre sur la table l'hypothèse d'un référendum", écrit le journal conservateur Kathimerini. Quant aux trésoriers de l'Union européenne réclament un large consensus politique sur l'austérité avant d'accorder un nouveau prêt de 60 milliards d'euros.