La Grèce baisserait la TVA pour imposer son plan d'austérité

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  353  mots
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La Grèce et les inspecteurs de l'UE, du FMI et de la BCE se sont entendus sur une baisse de la TVA afin d'obtenir un consensus politique sur de nouvelles mesures d'austérité, rapporte ce mardi la presse grecque.

Selon le quotidien financier Imerisia, qui ne dévoile pas ses sources, Athènes a obtenu le feu vert de l'Union européenne (UE), du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne (BCE) pour réduire le taux de TVA, de 23% actuellement à 20%. Le gouvernement grec espère ainsi obtenir l'aval de l'opposition conservatrice pour les nouvelles mesures envisagées afin de réduire le déficit publique.

Le gouvernement d'Athènes s'est refusé à tout commentaire, disant qu'il ne dirait rien tant que se poursuivront les discussions avec la mission UE/FMI/BCE. Le parti conservateur, qui avait voté contre le plan d'aide international accordé à Athènes en mai 2010 afin d'éviter à la Grèce de faire défaut, a exigé une baisse des impôts pour soutenir l'économie.

Après avoir bénéficié d'une aide de 110 milliards d'euros l'année dernière, le risque de défaut de paiement d'une dette de 327 milliards d'euros s'est de nouveau ravivé. La Grèce n'ayant pas réussi à atteindre ses objectifs de réduction de son déficit. Athènes est d'autant plus sous pression que le FMI a déclaré la semaine dernière qu'il suspendrait la prochaine tranche d'aide qui devait lui être versée le 29 juin tant qu'il n'aurait pas des garanties de financement des pays européens pour l'année prochaine.

D'autres mesures fiscales avantageuses pour les employés et les retraités pourraient également être mises en place. "Le gouvernement cherche à éviter de frapper de nouveau les revenus des populations vulnérables afin de trouver un consensus politique au moins avec le principal parti d'opposition, ce que l'UE et le FMI encouragent vivement", explique le journal.

Plus tôt, le Wall Street Journal a rapporté que l'Allemagne envisageait de renoncer à sa proposition de rééchelonner la maturité des obligations grecques afin de faciliter le déblocage d'une nouvelle aide pour Athènes, ce qui a renforcé l'euro sur le marché des changes.

La perspective d'une résolution rapide de la crise grecque a soutenu les Bourses européennes en début de matinée.