Le procès de DSK débutera le 18 juillet

Par latribune.fr  |   |  362  mots
Copyright Reuters
"Not guilty". C'est - sans surprise - ce que Dominique Strauss-Kahn a répondu au juge qui présidait l'audience ce lundi après avoir pris connaissance des sept chefs d'inculpation que le grand jury a dressés à son encontre. En plaidant non coupable, DSK s'expose donc à un procès prévu dans un mois.

Audience express - 4 minutes - pour Dominique Strauss-Kahn. A peine arrivé, le juge Michael Obus a lu à l'ancien patron du FMI l'acte d'accusation établi sur la base du verdict du "grand jury". Ce dernier comporte sept chefs d'inculpation.

Accusé notamment de crimes sexuels, tentative de viol et séquestration le mois dernier sur une employée de l'hôtel Sofitel de Manhattan, l'ex-directeur général a alors rapidement répondu "not guilty", ce qui veut dire non coupable, conformément à ce que ses avocats ont indiqué depuis le début de l'affaire.

Juste avant d'entrer dans la salle d'audience du treizième étage du tribunal de New York, Dominique Strauss-Kahn est arrivé soutenu par son épouse Anne Sinclair, symbole lourd de sens dans cette guerre des images. Il s'expose donc à un procès dont la date de démarrage a été fixée au 18 juillet. Dans un peu plus d'un mois.

Par ailleurs, l'employée de l'hôtel Sofitel de New York, qui accuse DSK d'agression sexuelle, témoignera au procès de l'ancien patron du FMI, a annoncé son avocat. "Elle va venir devant ce tribunal, elle va s'asseoir dans le box des témoins et elle va dire au monde entier ce que Dominique Strauss-Kahn lui a fait", a déclaré Kenneth Thompson, son défenseur.

A l'arrivée de DSK au tribunal, plusieurs femmes de chambre de deux grands hôtels, venues souligner leur soutien à la victime présumée, ont scandé "Shame on you" (honte à vous) sur son passage. La victime présumée, âgée de 32 ans, en résidence protégée depuis le début de l'affaire, dans un endroit tenu secret, n'était pas présente.

Dans une lettre adressée aux fonctionnaires du FMI le 22 mai, huit jours après son arrestation, Dominique Strauss-Kahn se disait confiant, même si l'accusation affirme que la plaignante a fait un "récit ferme et convaincant" de l'agression dont elle se dit victime. "Je démens de la manière la plus forte les allégations auxquelles je suis confronté; je suis confiant que la vérité éclatera et que je serai exonéré", écrivait-il.