Athènes pourrait recevoir 120 milliards d'euros

Par latribune.fr  |   |  351  mots
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L'enveloppe totale du nouveau plan d'aide consenti à Athènes serait, selon des sources de la zone euro de 120 milliards d'euros et non 90 milliards comme évoqué précédemment dont 30 milliards issus du secteur privé. Le FMI et la BCE restent réticents à l'idée d'une restructuration de la dette dette grecque.

Un nouveau montant circule au sujet de l'éventuelle aide accordée à la Grèce. Des sources proches de la zone euro citées par Reuters, avancent désormais 120 milliards d'euros et non plus 90 milliards. L'enveloppe serait ventilée de la façon suivante : 30 milliards tirés des privatisations grecques, 60 milliards d'euros fournis par l'Union européenne et le FMI sous forme de prêts, l'élément nouveau étant les 30 milliards provenant d'une participation volontaire du secteur privé.

L'Allemagne, qui a relancé cette semaine l'idée d'une restructuration de la dette grecque, a demandé à ses partenaires européens de faire en sorte que les créanciers privés contribuent notablement à un nouveau plan de renflouement, via un échange de titres ("rollover") qui permettrait de reporter de sept ans l'échéance des obligations souveraines en circulation. Ce délai donnerait à la Grèce le temps nécessaire pour se réformer et regagner la confiance des marchés.

Le pays s'est en effet engagé à mettre en oeuvre des mesures d'austérité supplémentaires censées économiser 6,48 milliards d'euros cette année et à couper dans ses dépenses jusqu'en 2015 pour réduire ses déficits et s'assurer du maintien de l'aide internationale.

Doutes sur l'efficacité d'une participation du secteur privé

Le directeur du risque souverain de Moody's a estimé jeudi qu'il était difficile d'imaginer résoudre la crise de la dette grecque avec une participation des créanciers privés sur la base du volontariat. Selon lui, même s'il avait lieu sur la base du volontariat, un tel échange équivaudrait à une restructuration et les agences de notation ont prévenu qu'elles considéreraient cette manoeuvre comme un défaut. Même son de cloche chez Fitch.

Du côté de la Banque centrale, Jean-Claude Trichet, son président est ferme. l'institution ne soutiendra pas un "rollover" volontaire de la dette grecque. Quant au FMI, il a répété qu'une restructuration de la dette de la Grèce n'était "pas souhaitable", précisant que le programme Union européenne-Fonds monétaire international n'envisageait pas d'avoir recours à une telle éventualité.