Les appels se multiplient pour sauver la Grèce

Par latribune.fr, avec agences  |   |  352  mots
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Le président Sarkozy en appelle à "l'esprit de responsabilité" et aux "compromis nécessaires". De son côté, Nout Wellink, membre du directoire de la BCE, propose de doubler la capacité du fonds de sauvetage européen.

Nicolas Sarkozy a appelé ce jeudi les pays européens à "faire preuve d'esprit de responsabilité et du sens des compromis nécessaires" pour défendre l'euro, menacé par la crise persistante de la dette grecque, lors d'un discours à Paris devant un forum d'agriculteurs. "J'en appelle à chacun pour faire preuve d'esprit de responsabilité et du sens des compromis nécessaires sur lesquels l'Europe s'est bâtie. Il faut défendre notre monnaie unique, défendre les institutions européennes", a-t-il insisté.

"Au cours des semaines passées, un débat public s'est développé sur les formes, mais non sur le principe, du soutien à la Grèce. Ce débat n'est pas illégitime et je comprends que chacun de nos Etats, chacune de nos institutions veuille faire valoir son point de vue (...) Ce dont nous avons besoin le plus aujourd'hui, c'est d'unité. Il faut sortir des querelles nationales pour retrouver le sens de notre destin commun (...), c'est notre devoir à tous de tout faire pour préserver la stabilité de la zone euro car, sans stabilité, il n'y a pas de croissance possible pour chacun d'entre nous", a poursuivi le chef de l'Etat.

Par ailleurs, dans une interview publiée ce jeudi par le quotidien néerlandais Het Financieele Dagblad, Nout Wellink, membre du directoire de la BCE, estime qu'une nouvelle aide à Athènes comporterait tellement d'incertitudes qu'il faudrait porter la capacité du fonds à 1.500 milliards d'euros en raison des risques de contagion à l'Irlande et au Portugal.

"Si on prend de tels risques, on doit se doter d'un filet de sécurité. Il faut aller jusqu'à 1.500 milliards d'euros et permettre une utilisation plus flexible de ces fonds", déclare Nout Wellink, également le président sortant de la banque centrale des Pays-Bas. "Si les choses se passent mal, il faudra être répondre de beaucoup de choses. Si les agences de notation considèrent un "rollover" (de la dette grecque) comme un défaut partiel, il y aura contagion aux autres pays périphériques de la zone euro."

L'euro a touché un plus bas de trois semaines à 1,4113 dollar à la suite de cet article.