Fin des "carabistouilles" en Belgique ?

Par latribune.fr  |   |  283  mots
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Plongée depuis treize mois dans une impasse politique, la Belgique a fait un pas vendredi vers une sortie de crise après l'accord conclu entre les huit principaux partis du pays de participer à des négociations en vue de la formation d'un nouveau gouvernement.

Un accord validé entre les partis politiques pourrait mettre fin à l'absence de gouvernement en Belgique. Cette nouvelle, loin d'être insignifiante, est le premier signe d'un éventuel déblocage de la situation depuis la rupture des négociations en septembre sur la formation d'un gouvernement fédéral.

Les responsables des huit principaux partis ont esquissé le contour des étapes qui pourraient mener à un accord, a annoncé Elio Di Rupo, chef de file francophone des socialistes wallons chargé par le roi des Belges de former un gouvernement, dans un communiqué publié  ce vendredi. "Vendredi matin, à l'issue d'une longue nuit, les huit partis sont d'accord : on partira de la note du formateur. Malgré l'incertitude qui plane toujours au-dessus de ces négociations, l'avis général est plutôt à l'optimisme" peut-on lire sur le site de la télévision belge Rtbf.

Di Rupo avait remis sa démission au roi Albert II la semaine dernière mais le Palais a fait savoir vendredi que le roi lui avait demandé de rester. Les négociations ne devraient pas se tenir avant la mi-août, conformément au souhait du palais qui a souhaité instaurer une pause dans les discussions.

La Belgique est sans gouvernement depuis les élections législatives de juin 2010 qui ont vu les séparatistes flamands de la N-VA arriver en tête. Les Flamands exigent une plus grande autonomie mais les Wallons, qui interprètent cette exigence comme un premier pas vers la partition du pays, s'y opposent.

Les négociations entre les deux partis achoppent notamment sur la question communautaire, en particulier le traitement réservé aux communes de la périphérie flamande de Bruxelles qui sont majoritairemenent francophones.