Après la dégradation des Etats-Unis, la BCE et le G7 cherchent la riposte

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  379  mots
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Après la dégradation par Standard & Poor's (S&P) de la note souveraine des Etats-Unis, la BCE a prévu d'organiser une réunion téléphonique ce dimanche après-midi pour tenter d'apporter une réponse coordonnée à la crise financière. Mobilisation aussi des ministres des Finances et des banquiers centraux des pays du G7 qui doivent se concerter ce week-end.

Après la dégradation par Standard & Poor's (S&P) de la note souveraine des Etats-Unis, point d'orgue d'une semaine de panique sur les marchés financiers alarmés par l'ampleur des dettes publiques et le ralentissement de l'économie mondiale, la Banque centrale européenne (BCE) a prévu d'organiser une réunion téléphonique ce dimanche après-midi pour tenter d'apporter une réponse coordonnée à la crise financière. 

Le débat est ouvert au sein de l'institution sur l'opportunité de racheter des obligations d'Etat italiennes pour calmer la spéculation, alors que Silvio Berlusconi a promis vendredi soir un retour à l'équilibre budgétaire en 2013, avec un an d'avance sur le calendrier initial.

Les marchés font de moins en moins confiance à l'Espagne et à l'Italie pour honorer leurs dettes et le scénario d'un effet domino dans la zone euro continue de se dessiner. La crainte d'un basculement des Etats-Unis dans la récession a également alimenté la chute des marchés financiers mondiaux, qui ont perdu 2.500 milliards de dollars en une semaine.

Silvio Berlusconi a cédé à la pression internationale en promettant d'accélérer la mise en oeuvre des mesures d'austérité et de réformes sociales. Il a en revanche de nouveau écarté l'hypothèse d'élections anticipées alors que l'opposition réclame un gouvernement "technique" pour restaurer la crédibilité financière du pays.

Jeudi, les investisseurs n'ont pas apprécié que la BCE n'achète pas d'obligations espagnoles et italiennes, se limitant à la dette souveraine irlandaise et portugaise alors que le rendement des titres émis par Rome et Madrid dépassait 6%. Deux jours plus tard, il semble qu'il s'agissait d'une manoeuvre pour pousser Silvio Berlusconi à agir.

"En principe, on peut dire que la BCE pourrait commencer à acheter des obligations espagnoles et italiennes si (les deux pays) faisaient un effort supplémentaire en terme de réformes fiscale et structurelles", a dit à Reuters un haut responsable de la zone euro. Mais des divisions demeurent au sein de la BCE sur l'opportunité de racheter de la dette italienne.

Signe de l'inquiétude des dirigeants mondiaux, les ministres des Finances et les banquiers centraux des pays du G7 devaient aussi s'entretenir par téléphone au cours du week-end.