Les émeutes au Royaume-Uni pourraient coûter plus de 225 millions d'euros

Par latribune.fr  |   |  350  mots
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Entre les dégradations et le manque à gagner dû aux fermetures de magasins, les émeutes au Royaume-uni pourraient coûter plus de 225 millions d'euros. C'est ce qu'indiquent les estimations provisoires provenant de groupements professionnels et d'assureurs publiés entre mercredi et jeudi.

Les commerçants britanniques auraient perdu en tout 20 millions de livres de recettes par jour (presque 23 millions d'euros). Depuis samedi, ils sont nombreux à avoir été contraint de baisser le rideau par crainte des pillages et des dégradations. Une première estimation livrée ce jeudi par le Centre britannique de recherche pour le commerce de détail avance ainsi le chiffre de 80 millions de livres de manque-à-gagner pendant quatre jours, soit un peu plus de 91 millions d'euros.

A cela, il faut ajouter 43,5 millions de livres pour les réparations et 13 millions pour rembourser les vols.  En tout, commerçants et assureurs devront débourser plus de 150 millions de livres (plus de 170 millions d'euros).

Jusqu'à 446 millions d'euros de perte en cas de poursuite des violences

Et si les incidents se poursuivent, l'addition sera plus salée encore. Elle pourrait atteindre 392 millions de livres (environ 446 millions d'euros) si les émeutes de même ampleur continuaient jusqu'à dimanche.

Ces dernières pourraient aussi avoir des effets sur le tourisme et coûter jusqu'à 520 millions de livres sur les douze prochains mois. Cette hypothèse table sur 330.000 visiteurs de moins choisissant une autre destination que la Grande-Bretagne.

Une autre estimation provisoire des coûts pour les assureurs a été rendue publique ce jeudi par l'Association des assureurs britanniques (ABI), à plus de 200 millions de livres (225 millions d'euros). "Il est trop tôt pour avoir une idée précise du coût total, surtout du coût lié à la fermeture des commerces, mais les assureurs travaillent dur pour s'occuper des plaintes qui parviennent et qui nous donneront une idée du niveau et du coût des dégâts", a toutefois indiqué Nick Starling, un des responsables de l'ABI dans un communiqué.

Facture salée pour la police ?

Particularité britannique : selon une loi vieille de 125 ans, la police est responsable des dégâts causés si elle échoue à faire régner l'ordre. Plus que les finances des assureurs, les émeutes pourraient donc impacter celles de la police britannique, sauf si certaines de ses unités s'étaient préalablement assurées...