La croissance mondiale revue à la baisse par Morgan Stanley

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  291  mots
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Morgan Stanley a annoncé ce jeudi matin avoir abaissé sensiblement sa prévision de croissance mondiale pour 2011, la ramenant de 4,2% à 3,9% et de 4,5% à 3,8% en 2012. La révision est notamment plus forte pour les pays développés.

Morgan Stanley est nettement moins optimiste pour l'économie mondiale pour cette année et l'an prochain. La banque prévoit désormais une hausse du produit intérieur brut (PIB) mondial de 3,9% en 2011, contre 4,2% dans sa précédente estimation. Elle table aussi sur une croissance à 3,8% en 2012 au lieu de 4,5%. Le PIB des pays développés ne devrait croître que de 1,5% en 2011 et de 1,5% à nouveau en 2012, selon ses prévisions.

L'Europe et les Etats-Unis sont pointés du doigt. Selon Morgan Stanley, ces abaissements découlent des erreurs récemment commises dans la politique économique des Etats-Unis et de l'Europe, ainsi que de la perspective de mesures d'austérité plus sévères en 2012.

Pour l'Europe, le broker s'éloigne encore davantage du consensus et ramène sa prévision de 2% à 1,7% pour cette année et de 1,2% à 0,5% pour 2012.  "Dans ce contexte, nous n'attendons plus de hausse des taux de la BCE (Banque centrale européenne) mais plutôt une baisse des taux l'année prochaine - nous abaissons notre prévision sur le taux 'refi' (taux principal de la BCE, Ndlr) à 1% fin 2012 contre 2% précédemment", écrivent les économistes de Morgan Stanley.

La banque américaine table enfin sur une baisse de l'euro à 1,36 dollar en fin d'année. La monnaie européenne recule ce matin et s'échange autour de 1,4410 dollar contre 1,4426 mercredi soir.

Pour les pays émergents, ils voient une décélération de la croissance de 7,8% en 2010 à 6,4% en 2011 (contre +6,6% attendu précédemment). Pour 2012, ils abaissent leurs prévisions pour les émergents à +6,1% (contre +,6,7%).

S'ils estiment que les pays développés flirtent avec la récession (comprise comme deux contractions trimestrielles consécutives du PIB), ils écartent le scénario d'un retour en récession.