Croissance en panne : Obama reporte la faute sur le Congrès

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  580  mots
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Barack Obama, en vacances sur l'île huppée de Martha's Vineyard, a accusé samedi le Congrès de freiner la reprise de l'économie

Barack Obama, en vacances sur l'île huppée de Martha's Vineyard, a accusé samedi le Congrès de freiner une reprise de l'économie en bloquant des mesures "de bon sens" censées, selon lui, créer des emplois et aider la croissance.

Lors de sa traditionnelle allocution radio-diffusée hebdomadaire enregistrée mercredi lors de sa tournée en autocar dans le Midwest, le président américain que les projets de loi, actuellement dans l'impasse, portant sur le BTP, le commerce et les impôts, devraient "booster" une économie en berne.

"La seule chose qui nous empêche de faire adopter ces textes est le refus de certains au Capitole de mettre les intérêts de la nation avant ceux de leur parti. Tel est le problème aujourd'hui, c'est ce qui freine le pays", a-t-il expliqué dans son intervention, également disponible sur internet.

Avec un taux de chômage national bloqué à plus de neuf pour cent, les chances de réélection du président démocrate risquent de dépendre de sa capacité à convaincre l'électorat de sa capacité à remettre l'économie sur les rails.

Il a été critiqué pour le choix de Martha's Vineyard comme lieu de villégiature estivale, l'île, située sur la côte Est des Etats-Unis, étant un paradis pour millionnaires, au moment où 14 millions de ses compatriotes sont sans travail.

La Maison blanche a tenu à préciser que le chef de l'exécutif, qui est un habitué de ce lieu de vacance en famille, consacrera l'essentiel de ses neuf jours de congé à "plancher" sur un plan de relance et de lutte contre le chômage qu'il dévoilera dans un discours prévu début septembre.

APPEL AUX RÉPUBLICAINS

Dans son allocution de samedi, Barack Obama a reconnu que les Etats-Unis étaient loin d'être en bonne santé.

"Nous traversons actuellement une passe difficile. Nous traversons une récession effroyable. Aussi avons-nous besoin de personnes à Washington, de personnes dont le travail est de gérer les affaires du pays, de personnes que vous avez élues pour servir - nous en avons besoin pour régler les problèmes en mettant nos divergences de côté", a-t-il expliqué.

Les républicains contrôlent la Chambre des représentants tandis que le Sénat est aux mains des démocrates. Les deux partis sont à couteaux tirés sur la manière de sortir le pays de son endettement massif.

Dans une allocution au nom de l'opposition républicaine, le gouverneur John Kasich de l'Ohio a, pour sa part, estimé que le président Barack Obama avait tort d'imputer aux autres la responsabilité de l'impasse actuelle au Capitole.

"Un gouvernement divisé n'est pas une excuse pour ne rien faire", a dit cet ancien président de la commission du Budget de la Chambre.

"On ne remplace pas l'autorité du président des Etats-Unis. J'espère que le président Obama écoutera ses compatriotes ainsi que les républicains pour remettre l'économie sur les rails en créant des emplois et en fabriquant de la croissance".

Le gouverneur de l'Ohio a également invité son camp à faire preuve de plus d'intérêt pour des compromis nécessaires.

"Il est tout aussi important que les républicains ne soient pas rigides à l'idée de travailler au-delà des clivages de partis lorsque l'enjeu est important", a-t-il ajouté.

"On peut faire des compromis sur la politique tant qu'on ne trahit pas ses principes".