L'alimentation maintient l'inflation chinoise à un niveau élevé

Par latribune.fr  |   |  347  mots
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Tirée par les prix alimentaires, l'inflation chinoise reste très élevée en août, même si la tendance est à la baisse.

Une hausse de 45,5% : c'est la variation des prix de vente des porcs chinois entre août 2010 et août 2011. Une envolée qui s'explique par l'augmentation du prix des céréales - la Chine s'est mise à importer du maïs cette année pour la première fois - et qui est la plus marquante des denrées alimentaires. Lesquels grimpent tous d'un mois sur l'autre, pesant lourd dans les dépenses de la classe moyenne. En août, la progression des denrées alimentaires a atteint 13,4% dans l'Empire du Milieu.

Elles représentent le principal moteur de l'inflation, qui a légèrement décru en août. Redoutés après le pic du mois de juillet, les chiffres de l'inflation chinoise affichent une légère détente. De 6,5% en juillet, l'inflation est passée à 6,2% en août. Un signal modeste certes, mais qui indique la bonne direction après le record sur trois ans du mois précédent.

La lutte contre l'inflation reste la priorité du gouvernement chinois, comme l'indiquait le premier ministre Wen Jiabao la semaine dernière. Car si l'économie chinoise continue de croître cinq fois plus vite qu'aux Etats-Unis, le rythme de l'inflation pose un vrai problème à tout le modèle chinois en alimentant la rancoeur de la classe moyenne.

Ce qui explique que le gouvernement chinois, à l'instar des autres économies asiatiques, tente de contenir la progression des prix. Selon les prévisions d'analystes, l'inflation devrait toutefois rester proche de ce niveau durant les prochains mois, alors que le gouvernement a pour objectif 4% dans le cadre de son douzième plan quinquennal (2011-2015).

Alors que les prix alimentaires continuent de s'envoler, ceux de l'immobilier commencent à se stabiliser, ce qui explique le léger recul de l'inflation constaté en août.

Les mesures restrictives sur les crédits ont commencé à porter leurs fruits. La Chine a en effet relevé cinq fois de suite ses taux d'intérêt, et a également imposé onze fois de suite aux banques de relever les niveaux de réserves obligatoires.