La Chine au secours de l'Italie ?

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  275  mots
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Selon le Financial Times, l'Italie a demandé à la Chine de pratiquer des achats importants de sa dette souveraine, ce qu'a nié un porte-parole du gouvernement. Lundi matin, Rome avait dû concéder des taux d'emprunt en nette hausse à l'occasion de deux adjudications d'obligations à court terme.

La Chine a-t-elle volé au secours de l'Italie ? Selon le Financial Times, Rome aurait demandé à Pekin de procéder à d'importants rachats de titres de sa dette souveraine, au moment même où les marchés réclament des taux élevés. Ce lundi, un secrétaire d'Etat à l'économie a démenti cette information.

Antonio Gentile a assuré que l'Italie n'avait "pas besoin d'une assistance particulière de la Chine". La rencontre à Rome entre Giulio Tremonti, le ministre des Finances italien, et Lou Jiwei, patron du fonds souverain chinois China Investment Corp (CIC), le 6 septembre n'aurait pas entraîné d'opération particulière. "Il n'y a aucune opération extraordinaire d'achat de titres avec la Chine mais seulement des rencontres institutionnelles prévues de longue date pour évaluer des opportunités d'investissement en Italie, surtout à caractère industriel", a affirmé le secrétaire d'Etat.

Cette visite à Rome de Lou Jiwei, révélée par le FT avait été confirmée dans la journée par le ministère des Finances. Des responsables de la Cassa Dspositi e Prestiti auraient aussi été présents lors de cette réunion.

Dans la matinée, l'Italie a dû concéder des taux d'emprunt en nette hausse à l'occasion de deux adjudications d'obligations à court terme, mettant un peu plus sa dette sous pression.

L'Etat italien a placé un total de 11,5 milliards d'euros de titres, dont 7,5 milliards de d'obligations à 1 an à un taux de 4,153%, contre 2,959% lors de la précédente opération similaire réalisée le 10 août. Sur les titres à 3 mois, le taux d'emprunt est ressorti à 1,907% contre 1,034% lors de la dernière émission de même échéance.