Le FMI exige plus d'efforts de la Grèce

Par latribune.fr, avec agences  |   |  465  mots
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Alors que la Grèce attend le versement d'une sixième tranche d'aide, le Fonds monétaire international a formulé ses exigences, ce lundi : Athènes doit faire plus d'économies. Le ministre grec des Finances, lui, s'est dit prêt à prendre des "mesures historiques".

Le sort de la Grèce devrait être tranché le mois prochain. Pour l'instant "La balle est dans le camp grec", le pays a fait des progrès mais il "doit encore en faire". Le représentant du Fonds monétaire international (FMI), Bob Traa, a posé ses conditions ce lundi, lors d'un colloque organisé à Vouliagméni près d'Athènes par le magazine britannique The Economist. Bien que son programme d'austérité "ne soit pas un échec", la Grèce doit, selon lui, prendre des mesures d'économies budgétaire supplémentaires.

Ces mesures qualifiées de "nécessaires" par le représentant du FMI touchent en particulier au système fiscal. "La Grèce doit améliorer le système de collecte de taxes, lutter davantage contre l'évasion fiscale", a-t-il demandé tout en mettant en garde contre une trop forte hausse des impôts. Il a aussi évoqué des réformes structurelles.

Récession

Le représentant de l'organisation internationale prévoit un ralentissement de la récession en Grèce en 2012, tablant sur un recul du produit intérieur brut de 2,5% l'année prochaine. Toutefois, avec une chute de la production estimée à 5,5% à fin 2011, "le programme traverse un moment difficile", a-t-il reconnu. Le néerlandais attend la reprise pour 2013. 

Présent lors de ce colloque près de la capitale, le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, s'est dit quant à lui, "confiant" concernant le versement d'une sixième tranche d'aide du programme de sauvetage international décidé en 2010. Or, ce versement est en suspens pour l'instant. L'Allemagne conditionne en effet le déblocage des 8 milliards d'euros de cette aide au jugement de la "Troïka" - composée du FMI, de l'Union européenne et de la Banque centrale européenne. Celle-ci examine encore le dossier grec jusqu'à la fin du mois de septembre, comme l'a indiqué le Commissaire européen aux Finances, Olli Rehn.

Une "semaine très difficile"

La semaine qui s'ouvre "est une semaine très difficile pour le pays, pour la zone euro et pour moi personnellement" estime le ministre grec des Finances. Ce lundi à 18 heures (heure française, soit 16 heures GMT) une conférence téléphonique doit avoir lieu entre le ministre des Finances grec ainsi que les inspecteurs de l'Union européenne et du Fonds monétaire international.

Rappelant l'objectif de réduire le déficit grec à 1,8 milliard d'euros en 2011, après avoir atteint 24 milliards en 2009 et 11 milliards en 2010, Evangélos Vénizélos espère même retrouver un excédent budgétaire en 2012. Pour y parvenir "il faut prendre maintenant des décisions de caractère historique et si on les prend pas, on sera obligé à les prendre prochainement dans des conditions incontrôlables et douloureuses", a-t-il prévenu.