Berlusconi compte aller au bout de son mandat jusqu'en 2013

Par Marina Torre, avec AFP  |   |  350  mots
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Le chef du gouvernement italien s'oppose à l'organisation d'élections anticipées, contrairement à ce que laissait entendre deux quotidiens transalpins mercredi. Silvio Berlusconi subit pourtant des divergences au sein de sa coalition.

Le Cavaliere restera-t-il en selle jusqu'au bout ? Pour le moment, le Président du Conseil italien ne compte pas mettre fin à ses fonctions avant la fin de son mandat en 2013.

Juste avant le sommet européen de Bruxelles, mercredi, deux quotidiens, la Repubblica et la Stampa, avaient pourtant laissé entendre que Silvio Berlusconi acceptait l'idée d'élections anticipées. Il aurait conclu un marché avec Umberto Bossi, qui dirige la Ligue du Nord, l'un des partis de la coalition de centre-droit au pouvoir. Ce dernier avait montré des signes d'opposition à la politique de rigueur menée par le gouvernement italien, notamment à propos de la réduction des retraites. 

Contre un gouvernement "technique"

Mais Silvio Berlusconi a contredit cette hypothèse d'élections anticipées ce vendredi. "Ce qui importe c'est de maintenir une majorité et un gouvernement unis pour adopter des réformes", a-t-il affirmé. Selon lui, de nouvelles élections risqueraient de déboucher sur un gouvernement d'union nationale, "technique", qui nuirait à l'économie du pays en entraînant une paralysie de la vie politique.

De récents sondages lui donnent raison sur un point au moins : les Italiens sont un quart à souhaiter ce type de gouvernement, qui a déjà été mis en place par le passé, selon une enquête menée pour le Corriere della Serra. Silvio Berlusconi, quant à lui, ne recueillerait l'approbation que de 18% des personnes interrogées. 

Pressions européennes

Le Président du Conseil transalpin subit en outre les pressions des autres dirigeants de la zone euro, au premier rang desquels Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, afin qu'il mette en oeuvre au plus vite le plan de rigueur promis et limiter la contagion de la crise de la dette. Signe de bonne volonté envers la France, Silvio Berlusconi a critiqué Lorenzo Bini Smaghi au cours de cette interview télévisée. Ce gouverneur de la Banque centrale européenne refuse de quitter son poste au profit d'un Français, contrairement aux négociations qui auraient été menées pour soutenir la candidature de Mario Draghi à la tête de l'institution de Francfort.