Fitch place la note de la France sous "perspective négative"

Par latribune.fr, avec agences  |   |  317  mots
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Le ministre de l'Economie et des Finances, François Baroin, a "pris acte" de la décision de l'agence Fitch d'abaisser à "négative" la perspective de la note du pays, et rappelle la détermination du gouvernement contre les déficits. Moody's de son côté a dégradé la Belgique.

L'agence de notation financière Fitch Ratings a abaissé ce vendredi à "négative" contre "stable" auparavant la note de la dette à long terme de la France, tout en maintenant la note de "AAA", la meilleure possible. "La perspective négative indique qu'il y a un peu plus de 50% de chance d'un abaissement de la note d'ici deux ans", précise l'agence de notation.

Par rapport aux autres Etats de la zone euro, la France est la plus exposée à une nouvelle intensification de la crise, commente Fitch. Cependant, le maintien du triple A de la France est "étayé par son économie riche et diversifiée, ses institutions politiques, publiques et sociales efficaces et sa flexibilité de financement", estime Fitch. De plus, le gouvernement français a adopté "plusieurs mesures pour solidifier la crédibilité de ses efforts de consolidation fiscale", ajoute l'agence.

Le ministre de l'Economie et des Finances français, François Baroin, "prend acte" de la décision de Fitch. "Le gouvernement est déterminé à poursuivre son action au service de la croissance, de la compétitivité, de l'emploi et de la réduction des déficits publics", a déclaré François Baroin dans un communiqué.

Fitch a placé par ailleurs sous surveillance négative les notes souveraines de l'Italie, l'Espagne, la Belgique, l'Irlande, la Slovénie et Chypre, menaçant de les abaisser, faute de "solution globale" à la crise de la dette de la zone euro. Dans un communiqué, l'agence dit espérer achever l'examen des notes souveraines d'ici à la fin du mois de janvier. Si cet examen conclut à un abaissement, celui-ci serait probablement limité à un ou deux crans, précise-t-elle.

Après le sommet européen des 9 et 10 décembre, une solution globale à la crise de la zone euro est "techniquement et politiquement hors d'atteinte", estime Fitch, qui se dit particulièrement préoccupée par l'absence de "pare-feu financier crédible".