Taxe sur les transactions financières : décision française d'ici fin janvier

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  388  mots
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La France "donnera l'exemple" en prenant d'ici la fin du mois de janvier des décisions concernant une taxe sur les transactions financières, avec ou sans l'Allemagne, annonce Paris. Berlin réaffirme souhaiter une solution européenne.

La France "n'attendra pas que tous les autres soient d'accord" pour mettre en oeuvre la taxe sur les transactions financières, a assuré vendredi Nicolas Sarkozy, sans toutefois donner de précision sur la date à laquelle elle pourrait entrer en vigueur. "Nous la mettrons en oeuvre parce que nous y croyons", a-t-il ajouté, en clôturant à l'Elysée le colloque "Nouveau monde" organisé par son ministre de l'Industrie Eric Besson, et jugeant "inacceptable" que "les transactions financières soient les seules transactions exonérées de toute taxe".

"La position allemande est inchangée (....) le but est d'aboutir à l'instauration d'une taxe sur les transactions financières dans l'Union européenne", a déclaré de son côté le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, interrogé sur la réponse de Berlin à l'annonce par Paris de vouloir agir seule pour "montrer l'exemple".

Le sujet devrait être au menu de la rencontre entre le président français et la chancelière allemande Angela Merkel prévue lundi prochain à Berlin et du Conseil européen programmé le 30 janvier à Bruxelles. "Des décisions seront prises avant la fin du mois de janvier pour ce qui concerne la France. On attend aussi une décision de Bruxelles", avait déclaré vendredi matin Henri Guaino sur RMC. "La France donnera l'exemple sur ce sujet. On verra les modalités."

"C'est mieux s'il y a l'Allemagne, moi j'espère qu'on le fera avec l'Allemagne, nous allons continuer à en discuter dans les jours et dans les semaines qui viennent, mais la France est prête à donner l'exemple sur ce sujet et elle espère pouvoir entraîner les autres", a-t-il précisé.

Le ministre français des Finances, François Baroin, avait évoqué le mois dernier la possibilité d'une "contribution" franco-allemande à la taxe sur les transactions financières en Europe appelée à être "opérationnelle" en 2013.

De son côté, le chef du gouvernement italien, Mario Monti, a jugé vendredi à Paris "nécessaire que les différents pays européens n'aillent pas en solitaire dans l'application" de la taxe sur les transactions financières. "Mon gouvernement a fait une ouverture au sujet de la taxation des transactions financières" et c'est "un élément de convergence sur lequel on travaille", a-t-il déclaré à la presse, en sortant d'un déjeuner avec François Fillon à Matignon.