Les Brics ne soutiendront pas de candidat commun pour la Banque mondiale

Par latribune.fr (Source AFP)  |   |  361  mots
Ngozi Okonjo-Iweala, candidate nigériane à la présidence de la Banque mondiale - Copyright AFP
Pour diriger la Banque mondiale, Brésil, Russie, Chine, Afrique du Sud et Inde n'ont pas prévu de soutenir ensemble le même candidat, selon un secrétaire indien aux Affaires étrangères qui s'exprimait ce lundi. Le poste pourrait à nouveau échapper à un représentant des pays émergents.

La Banque mondiale n'aura pas son candidat des "Brics". Brésil, Russie, Chine, Afrique du Sud et Inde ne présenteront pas de candidat commun pour diriger l'institution internationale d'aide au développement. Ces pays préfèrent "une procédure "ouverte et sur la base du mérite", a déclaré ce lundi le secrétaire indien aux Affaires économiques du ministère des Affaires étrangères, Sudhir Vyas. Ce dernier, qui s'exprimait devant la presse avant un sommet des Brics jeudi, a même nié tout entente entre les principaux pays émergents quant à une candidature au poste de directeur de la Banque mondiale.

Pourtant pour succéder à Robert Zoellick, l'actuel directeur de l'institution, les principaux pays émergents auraient pu opter pour un candidat commun. Deux représentants de ces pays qui reçoivent le plus l'aide de la Banque mondiale font d'ailleurs partie de la liste officielle des candidats publiée vendredi. Il s'agit du Colombien José Antonio Ocampo et de la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala. Les Etats-Unis, quant à eux, ont présenté Jim Yong Kim, un Américain d'origine coréenne et président de la prestigieuse l'université de Dartmouth.

La Banque mondiale traditionnellement dirigée par un américain

Traditionnellement, ce poste est attribué à un américain, tandis que la direction du Fonds monétaire international est dévolue à un européen. Lors du remplacement de Dominique Strauss-Kahn, en mai 2011, la question de la nomination d'un représentant de ces économies émergentes à la tête du FMI avait été posée, mais finalement, la française Christine Lagarde avait obtenu le soutien des Brics.

Pour la Banque mondiale, aucun consensus n'a donc émergé parmi les Brics pour mettre un terme à cette coutume. Le ministère chinois des Affaires étrangères a simplement fait valoir, ce lundi que "la voix des pays en développement" devrait être prise en compte lors de la sélection du nouveau chef de l'organisation.

Cette procédure de nomination devrait s'achever d'ici le 20 avril, avant les rencontres de printemps de l'organisation. Ses vingt-cinq administrateur organiseront entre temps des "entretiens formels avec les trois candidats à Washington, pour sélectionner le nouveau président.