L'Espagne dans la rue pour le 1er mai

Par latribune.fr  |   |  204  mots
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Dans un contexte de crise marqué par un taux de chômage record et une politique d'austérité budgétaire, les Espagnols ont manifesté par dizaines de milliers dans plus de 80 villes.

Dans un contexte de crise, de coupes budgétaires et de récente réforme du travail à l'initiative du gouvernement conservateur, ce sont plus de 100.000 manifestants qui ont défilé ce 1er mai dans 80 villes d'Espagne.

A Madrid, des dizaines de milliers de personnes agitaient des drapeaux rouges en suivant une banderole affichant " Travail, dignité, droits. Ils veulent tout détruire".


Après avoir annoncé un budget prévoyant 27,3 milliards d'euros d'économies, le gouvernement conservateur espagnol a également adopté un plan de rigueur concernant notamment la santé et de l'éducation, dont il espère 10 milliards d'euros d'économies par an.

Un chômage record malgré la réforme du travail

UGT et CCOO, les deux principaux syndicats espagnols à l'initiative de ces manifestations, ont estimé à "près d'un million de personnes" le nombre de manifestants, dont 110.000 à Madrid et 100.000 à Barcelone, alors que la police n'en évalue que 15.000 dans cette ville.

Malgré la réforme du travail mise en place par le gouvernement de Mariano Rajoy pour relancer un marché du travail sinistré depuis l'explosion de la bulle immobilière en 2008, le chômage continue de progresser et a atteint fin avril un taux record de 24,4 % de la population active, soit 5,64 millions de chômeurs.