Le nouveau président égyptien défie l'armée

Par latribune.fr, avec AFP  |   |  301  mots
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Mohamed Morsi a annoncé qu'il annulait par décret la dissolution de la chambre décidée par la haute cour constitutionnelle. Depuis cette décision, l'armée exerçait le pouvoir législatif.

  Le bras de fer entre le nouveau président égyptien a débuté. Le président élu Mohamed Morsi a décidé dimanche, par décret, d'annuler l'arrêt de la Haute cour constitutionnelle dissolvant l'Assemblée du peuple. C?est ce qu?a rapporté l?agence officielle Mena.

La Chambre invitée à sièger


« Le président Morsi invite la chambre à se réunir de nouveau et à exercer ses prérogatives », indique l?agence. Le décret présidentiel prévoit « l'organisation d'élections anticipées pour la Chambre, 60 jours après l'approbation par référendum de la nouvelle Constitution du pays, et l'adoption d'une nouvelle loi régissant le Parlement ».


Parlement dissous par la Haute Cour constitutionnelle


Le Parlement égyptien avait été dissout en application d'une décision de justice le déclarant illégal, une mesure contestée par les Frères musulmans, première force politique de l'Assemblée et parti qui a soutenu le président Morsi. Dans son arrêt, la Haute cour constitutionnelle avait invalidé les élections législatives qui s'étaient achevées en janvier, en raison d'un vice juridique dans la loi électorale ayant régi le scrutin.


« Coup d?Etat » déguisé de l?armée


Ces élections s'étaient soldées par un raz-de-marée islamiste, près de la moitié des sièges revenant aux Frères musulmans, et près d'un quart aux fondamentalistes salafistes. En l'absence de Parlement, le Conseil suprême des forces armées (CSFA) s'est attribué le pouvoir législatif. Les détracteurs du CSFA l'ont alors accusé d'avoir orchestré cette décision de justice pour s'adjuger le pouvoir législatif et les Frères musulmans avaient dénoncé un véritable "coup d'Etat", réclamant un référendum sur cette question.