Téhéran conteste la suspension de la Syrie de l'OCI

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  253  mots
Copyright Reuters
Téhéran a réagi jeudi à la décision de l'Organisation de la conférence islamique de suspendre la Syrie en s'y opposant. Le pays des Mollahs est à ce jour le seul à s'être prononcé contre cette suspension.

Téhéran a réagi jeudi à la suspension de son allié syrien à l'Organisation de la conférence islamique (OCI). Une décision qualifiée d'injuste par le régime iranien. Selon le ministre de Affaires étrangères iranien, Ali Akbar Salehi, présent à La Mecque où se déroule le sommet, « la Syrie aurait dû être invitée pour pouvoir se défendre ».

Pour la "coopération" et les "négociations"

« Selon nous, la coopération est plus logique" que la suspension, a dit M. Salehi, selon le site internet de la télévision d'Etat iranienne. "Nous devrions rechercher un mécanisme pour sortir les Syriens de la crise, grâce auquel opposition et gouvernement mèneraient des négociations" pour sortir de la crise.

Téhéran seul soutien de Damas

Tôt jeudi, les pays musulmans, réunis en sommet extraordinaire en Arabie saoudite, ont suspendu la Syrie de l'OCI dans le but d'isoler, symboliquement, le régime de Damas qui réprime depuis 17 mois dans le sang une révolte populaire devenue rébellion armée. Parmi les 57 États membres de l'organisation qui représente 1 milliard et demi de musulmans dans le monde, seul l'Iran s'est opposé à cette décision.

Le sommet de La Mecque avait été convoqué par le souverain saoudien Abdallah, qui soutient la rébellion contre le président syrien Bachar al-Assad. L'Iran, porte drapeau du chiisme, soutient Bachar al Assad, issu de la minorité alaouite, une branche des chiites, mais l'OCI est à majorité sunnite.