Les Etats-Unis en pole position pour le Nobel d'économie

Par latribune.fr avec AFP  |   |  283  mots
Copyright Reuters
Les économistes américains Robert Shiller, Kenneth Rogoff et Carmen Reinhart partent favoris pour décrocher le Graal de l'édition 2012.

Encore une fois, les chercheurs américains sont favoris. Ce lundi à 13h, on saura le nom du lauréat 2012 du Nobel d?économie. Parmi les noms qui circulent dans les milieux scientifiques figurent ceux des Américains Robert Shiller (qui a travaillé sur la finance comportementale et les mouvements en apparence erratiques des marchés), Kenneth Rogoff et Carmen Reinhart, spécialistes de la dette publique. D'autres moins médiatiques, comme Paul Romer, auteur de travaux de référence sur la croissance, sont également cités.

Il est plus difficile d'imaginer une victoire européenne, comme celle vendredi à Oslo de l'Union européenne qui a obtenu le prix Nobel de la Paix. Sur les 20 lauréats ou colauréats de ces dix dernières années dans cette discipline, 17 sont Américains, dont deux Israélo-Américains.

Deux Français "nobélisables"

Mais le nom de deux Français est cité par des économistes. Il y a Olivier Blanchard, 63 ans, le plus "nobélisable" des Européens sachant que le comité Nobel a tendance à récompenser aujourd'hui des économistes dont la recherche a commencé dans les années 1970. Mais il est handicapé par son poste d'économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI), peut-être trop politique. Son compatriote Jean Tirole, 59 ans, est perçu comme trop jeune.

"Il y a un décalage entre le moment où la recherche est faite et celui où le prix est décerné", confirme Olof Somell, responsable du prix d'Economie au musée Nobel de Stockholm. Le prix est doté comme dans les autres disciplines de 8 millions de couronnes suédoises (922.000 euros), une somme qui a été réduite de 20% cette année.