Baumgartner prône une "dictature modérée" et justifie son exil fiscal

Par Marina Torre  |   |  245  mots
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L'homme le plus rapide du monde affiche des positions politiques radicales: pour lui une "dictature modérée" menée par des personnalités du secteur privé vaut mieux qu'une démocratie "où l'on ne peut rien modifier". Mais pas de carrière politique en vue pour Félix Baumgartner. Il prendra sa retraite en Suisse, pour des raisons fiscales.

Félix Baumgartner poursuivra-t-il sa carrière en Charles Lindbergh du XXIe siècle? L'homme le plus "rapide du monde" affiche des convictions politiques plutôt radicales dans un entretien au quotidien autrichien Kleine Zeitung. "Nous aurions besoin d'une dictature modérée", menée par des "personnalités de l'économie privée qui s'y connaissent" a-t-il affirmé. Une prise de position qui n'est pas sans rappeler, à un degré bien moindre, celles de l'aviateur Charles Lindbergh devenu, après sa traversée de l'Atlantique, un défenseur de certaines idées nazies aux Etats-Unis, et qui s'était rétracté après Pearl Harbour et sa participation à la guerre. 

Le précédent Schwarzenegger

Répondant à une question sur son avenir alors qu'il a annoncé cette semaine sa retraite de "casse-cou", l'aventurier de 43 ans a rejeté l'idée de faire lui-même de la politique. Pour se justifier, il a évoqué le précédent d'Arnold Schwarzenegger, acteur d'origine autrichienne devenu gouverneur de Californie entre 2003 et 2011. Pour Félix Baumgartner, cet exemple prouverait que "l'on ne peut rien modifier dans une démocratie". 

Exilé fiscal assumé

L'homme qui a passé le mur du son a décidé de passer sa retraite en Suisse. Un choix présidé par "des raisons fiscales", justifie-t-il. Pour Félix Baumgartner, il est plus facile de s'y entendre avec les autorités fiscales qu'en Autriche où son activité ne seraient pas toujours comprises par les employés du fisc.