La chute des exportations tire le Japon vers la récession

Par latribune.fr  |   |  315  mots
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La révision du PIB au deuxième trimestre annoncée par le gouvernement japonais ce lundi indique que le pays est entré en récession. Une situation causée en grande partie par la chute des exportations, notamment vers la Chine.

Au tour du Japon d'entrer en récession. Au troisième trimestre, il a reculé de 0,9% par rapport aux trois mois précédents, et de 3,5% sur un an, selon des chiffres du mois de novembre confirmés par le gouvernement. Or, ce dernier a révisé ses données pour les mois d'avril à juin et signale pour cette période une légère contraction de 0,03%. Autrement dit, le pays est entré en récession.

Conflit territorial avec la Chine

Première cause de cette situation: la faiblesse des exportations liée à la conjoncture mondiale en berne. Entre juillet et septembre, les exportations ont chuté de 5,1%, renvoyant la balance commerciale du pays à un niveau qu'il n'avait pas connu depuis 1979. Une baisse des importations chinoises dues à la conjoncture économique ainsi qu'à des relations tendues en raison du conflit territorial qui oppose les deux pays a particulièrement pesé sur le commerce extérieur nippon. Ce dernier était en outre plombé, plus largement, par la crise financière européenne.

Pendant le même temps, la consommation des ménages a reculé de 0,5%. En outre, la fin des subventions sur les achats automobiles en septembre a tiré les résultats du secteur vers le bas.

Politique(s) de relance

C'est dans ce contexte qu'auront lieu le 16 décembre des élections législatives dans l'archipel. Le parti libéral-démocrate, de droite, part favori dans le scrutin. Son chef de file et candidat au poste de Premier ministre Shinzo Abe a promis de soutenir l'économie grâce à la dépense publique et d'exiger une politique monétaire assouplie de la part de la Banque du Japon. Déjà, le gouvernement de Yoshihiko Noda a décidé d'affecter une partie du budget déjà voté à la relance de l'emploi. Quelque 880 milliards de yens  soit près de 8,5 milliards d'euros seront consacrés à la relance de l'économie.