Etats-Unis : la peur du «fiscal cliff» en guise de cadeau de Noël

Par latribune.fr  |   |  373  mots
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Le président de la Chambre John Boehmer n'a pas réussi à convaincre assez d'élus républicains sur son idée de compromis budgétaire avec les Démocrates. A dix jours du «mur budgétaire», la situation semble plus que jamais bloquée.

Ceux qui croyaient pouvoir passer la soirée de Noël sans se soucier de la menace du «fiscal cliff» américain devront se résoudre à l?angoisse au pied du sapin. Cette nuit, John Boehmer, le président de la chambre des représentants n?est pas parvenu à convaincre assez de députés républicains de soutenir son plan de relèvement des impôts pour les personnes ayant un revenu supérieur à un million de dollars. Avec ce projet de loi, John Boehmer voulait tenter de trouver un compromis avec les Démocrates et le président Obama qui souhaitent un relèvement des impôts pour ceux qui gagnent plus de 250.000 dollars par an.

Plus que dix jours?

«La chambre n?avait pas un soutien suffisant de nos membres pour adopter le projet de loi», a précisé John Boehmer. Ce sont les députés influencés par le mouvement du «tea party» qui ont fait échoué le «plan B» du leader de la chambre. Désormais, les positions entre républicains et démocrates semblent gelées, à dix jours du fameux «fiscal cliff», le «mur budgétaire».

500 milliards de dollars en jeu

Ce «mur», c?est la fin des cadeaux fiscaux accordés sous George Bush. Au 1er janvier, ces cadeaux disparaîtront et l?imposition des plus fortunés devrait mécaniquement augmenter. Ajouté à des coupes budgétaires projetées, le coût pour l?économie américaine pourrait s?élever à 500 milliards de dollars. Ce qui fait craindre un fort ralentissement de l?activité à nombre d?économistes.

Quel compromis ?

Il paraît difficile de trouver un compromis. Mais les deux camps n?ont guère intérêt à ce que ce mur devienne réalité. Le New York Times évoqué un compromis alliant 1.000 milliards de dollars de hausses d?impôts et 1.000 milliards de dollars de réduction de dépenses sociales. Mais une question reste ouverte : les Républicains pourront-ils d?ici la fin de l?année retrouver leur unité ou l?aile centriste acceptera-t-elle de s?allier sur un compromis avec les Démocrates ? En attendant, la période des fêtes risque d?être tendues au Capitole et sur els marchés?