Corée du Nord : la France "appuiera une action ferme du Conseil de sécurité"

Par latribune.fr  |   |  521  mots
Copyright Reuters
L'essai nucléaire de la Corée du Nord a provoqué une avalanche de réactions dans le monde. Même la Chine, pourtant un traditionnel soutien de la république communiste, a "fermement condamné" cette initiative. François Hollande veut que le Conseil de sécurité de l'Onu qui se réunit en urgence ce mardi, s'accorde sur une "action ferme" à l'encontre du régime nord-coréen.

Un séisme de magnitude 5 en Corée du Nord ? Oui, mais son origine n'a rien de naturelle, il s'agit de la conséquence d'un essai nucléaire, comme l'a confirmé Pyongyang. Le régime a bien effectué un essai nucléaire souterrain sur le site de Punggyeri, dans la province de Hamgyong. "Un troisième essai nucléaire a été mené avec succès", a annoncé l'agence officielle KCNA. "Ce test nucléaire de haut niveau, avait, contrairement à ceux du passé, plus de puissance explosive et a utilisé un engin miniaturisé et plus léger", a précisé KCNA.

Pyongyang viole des résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu

La communauté internationale n'a pas tardé à réagir à ce qui est qualifiée de "provocation". Le Conseil de sécurité de l?ONU a décidé de se réunir d?urgence ce mardi pour évoquer cet essai nucléaire. 

Dans un communiqué, François Hollande a condamné  "avec la plus grande fermeté l'essai nucléaire auquel vient de procéder la Corée du Nord". Le président de la République a indiqué que la France, en sa qualité de membre permanent "appuiera une action ferme au Conseil de sécurité des Nations Unies et travaille en ce sens avec ses partenaires". 

Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, a également condamné cet essai nucléaire rappelant qu'en agissant ainsi, la Corée du Nord se livrait à une "violation claire et grave des résolutions du Conseil de sécurité". Les Etats-Unis et la Russie ont également fait part de leur opposition à une nucléarisation de la Corée du Nord.

La Chine impuissante

La Chine a joint sa voix au concert international pour protester contre l'essai nucléaire de Pyongyang. Pékin, qui soutient pourtant le régime de Kim Jong-Un, a "fermement condamné" cette entreprise militaire. "C'est la position ferme de la Chine de réaliser la non nucléarisation de la péninsule coréenne et d'empêcher la prolifération nucléaire et de maintenir la paix et la stabilité dans le nord-est de l'Asie", a ainsi déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Provoquer Obama?

Cet essai nucléaire se veut être une réponse aux nouvelles sanctions prises à l?encontre de Pyongyang après le lancement, en décembre, d?un tir d?essai balistique d?une fusée Unha 3. Pour les experts militaires, la Corée du Nord commence à maitriser les technologies de tir balistique de longue portée et est désormais capable de miniaturiser ses capacités nucléaires. Cela renforce leurs craintes d'une capacité du régime à pouvoir placer une charge nucléaire sur une ogive qui serait capable d'atteindre les Etats-Unis. 

Aux Etats-Unis, cette initiative est vécue comme une véritable provocation à la politique de Barack Obama, le jour où celui-ci doit prononcer son discours sur l?état de l?Union, le premier de son nouveau mandat. Elle pourrait même saper les efforts du président américain pour la "dénucléarisation de la planète".