Après avoir dû renoncer à son parachute doré, Daniel Vasella veut quitter la Suisse

Par latribune.fr  |   |  327  mots
Daniel Vasella, l'ancien patron de Novartis. Copyright Reuters
L'ancien patron du groupe pharmaceutique suisse Novartis envisagerait de s'installer aux Etats-Unis. Le 3 mars, les Suisses ont voté pour limiter les rémunérations des dirigeants.

La Suisse n?est pas un asile pour tous les dirigeants en quête d?avantages financiers. Après avoir défrayé la chronique et ligué toute la Suisse contre lui pour s?être attribué des primes de départ de 72 millions de francs suisses (60 millions d?euros), Daniel Vasella s?apprête à quitter son pays.

Selon le SonntagsBlick, l?ancien patron de Novartis envisagerait de partir aux Etats-Unis. "La Suisse est devenue inconfortable pour lui", affirme le journal populaire suisse alémanique. Selon le SonntagsBlick, qui se réfère à une source "bien informée" sans la nommer, Daniel Vasella se serait fait radier de la liste des habitants de Risch, une commune du canton de Zoug où se trouve sa villa. Lundi matin, la commune de Risch a confirmé son départ : "M. et Mme Vasella ont annoncé fin janvier à la commune leur départ pour les Etats-Unis".

Initiative contre les parachutes dorés

Daniel Vasella avait renoncé à ses fonctions de président du conseil d'administration de Novartis après 17 ans aux commandes du groupe. Il devait alors recevoir des primes de départ décidées dans une clause de non-concurrence. Ses indemnités avaient provoqué une avalanche de critiques dans les milieux économiques, qui reprochaient à Daniel Vasella de jeter de l'huile sur le feu alors que les électeurs helvètes s'apprêtaient à voter sur une initiative sur les rémunérations abusives. L?ancien dirigeant avait finalement fait machine arrière.

Le 3 mars, les Suisses se sont prononcés à 68% pour que les rémunérations des dirigeants soient décidés par les actionnaires lors des assemblées générales. Les parachutes dorés sont désormais interdits en Suisse.

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