Espionnage : "non, je ne suis pas un espion chinois", dit Edward Snowden

Par N.B.  |   |  396  mots
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Barack Obama a annoncé la rencontre prochaine d'organisations de défense des libertés fondamentales afin de rassurer sur le programme d'espionnage PRISM. De son côté, Edward Snowden continue à se défendre à Hong Kong contre les accusations de trahison.

Le scandale PRISM n'a pas fini d'embarrasser le président des Etats-Unis. Barack Obama a annoncé lundi qu'il rencontrerait prochainement les représentants d'une association de défense des libertés civiles et de la vie privée. Le président entend défendre le projet PRISM au nom de la sécurité nationale, tout en apportant des gages à l'opinion publique sur la légalité de ce programme d'espionnage des réseaux sociaux et des communications téléphoniques.

"Ce que j'ai demandé à la communauté du renseignement est de voir ce qui pouvait être rendu public sans compromettre plus avant ce programme. Ils sont en train d'examiner cela", a déclaré Barack Obama sur la chaîne publique PBS. "Je considère que mon travail est à la fois de protéger les Américains et de protéger le mode de vie américain, ce qui inclut notre vie privée", a-t-il ajouté.

Traitre, agent double...

Le programme PRISM a été rendu public le 7 juin dernier par les révélations d'Edward Snowden, un ex-agent de la NSA, les services de renseignements américains. Actuellement en exil à Hong Kong, il attend de recevoir l'asile des autorités chinoises tandis que Washington tente de le faire extrader afin de le juger. Dans un forum du journal britannique The Guardian, Edward Snowden a démenti les accusations de trahisons formulées par l'ancien vice-président Dick Cheney. Il a également récusé les rumeurs qui font de lui un agent double à la solde de Pékin.

"Si j'étais un espion chinois..."

"Je n'ai eu aucun contact avec le gouvernement chinois", a affirmé Snowden qui a répété qu'il s'opposerait à toute tentative d'extradition vers les Etats-Unis. "Il s'agit d'une calomnie que j'avais envisagée avant de révéler publiquement mon identité. Posez-vous cette question: si j'étais un espion chinois, pourquoi n'aurais-je pas pris un vol direct pour Pékin ? Je pourrais vivre dans un palace maintenant", a-t-il ajouté.

Pékin a également démenti avoir embauché Edward Snowden à son service. Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que Washington allait devoir expliquer au monde entier son programme de surveillance.
 

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