Les négociations sur le libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis démarrent

Par latribune.fr  |   |  367  mots
François Hollande, Barack Obama, Angela Merkel et David Cameron au sommet du G8 en juin 2013 / Reuters
Les discussions sur l'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne ont été lancées, à Washington, lundi 8 juillet. En parallèle, s'est tenue une autre réunion entre les deux parties dans la capitale pour parler des affaires d'espionnage orchestrées par le gouvernement américain.

L'ouverture des négociations a bien eu lieu. Lundi 8 juillet, les États-Unis et l'Union européenne ont lancé discrètement, à Washington, les discussions visant à créer l'une des plus grandes zones de libre-échange au monde. Les deux parties se réunissent dans un climat assombri par les affaires d'espionnage qui touchent le gouvernement américain.

Le premier round des négociations a été officiellement ouvert en milieu d'après-midi. Elles doivent s'achever vendredi par une conférence de presse commune.

L'objectif de l'accord vise à éliminer l'ensemble des barrières, douanières et surtout réglementaires, qui entravent les échanges entre les États-Unis, première puissance mondiale, et l'Union européenne, son principal partenaire commercial.

Un nouveau marché pour combattre la récession

"Un commerce libre et équitable de part et d'autre de l'Atlantique soutiendra des millions d'emplois américains bien payés", avait déclaré le président américain, Barack Obama, en février. Côté européen, ce nouveau marché est présenté comme un moyen efficace de combattre la récession qui frappe la zone euro depuis six trimestres consécutifs.

"Nous sommes convaincus que cet accord commercial se traduira par davantage d'emplois et de croissance et nous aidera à sortir de la crise économique", a estimé dans un communiqué Karel De Gucht, le commissaire européen au Commerce.

La France a obtenu gain de cause, à la mi-juin, en réussissant à exclure le secteur audiovisuel des discussions, au prix d'un bras de fer poignant avec la Commission européenne.

L'agriculture au menu des tensions

De nouvelles frictions pourraient surgir sur l'agriculture, en particulier sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) cultivés à grande échelle aux États-Unis et strictement régulés au sein de l'Union.

Les révélations sur l'espionnage de bureaux européens par l'agence de renseignement américaine (NSA) risquent de rendre les négociations électriques. Face au tollé, Paris a menacé dans un premier temps de suspendre "temporairement" les discussions commerciales, avant de se rallier à Berlin qui voulait exiger en parallèle des "clarifications" de Washington sur l'espionnage. Une réunion entre les deux parties devait justement avoir lieu à ce sujet, ce lundi, dans la capitale américaine.