
Si la voix de François Hollande n'a pas suffisemment pesé face à la fermeté allemande pour revoir le calendrier initial, un compromis semble néanmoins avoir été trouvé. Un groupe de travail euro-américain sur les activités des services de renseignement doit ainsi être créé simultanément. "Il ne peut pas y avoir d'ouverture de négociations commerciales sans qu'il y ait dans le même temps, à la même date, l'ouverture de discussions et de vérifications avec les Etats-Unis sur l'activité des services de renseignement américains dans nos pays et la protection des données privées", a ainsi déclaré le président français à Berlin.
Le Parlement européen ne désarme cependant pas. Il devrait adopter vendredi une résolution pour le gel des négociations tant que la question de l'espionnage ne sera pas purgée. Les socialistes-démocrates et les Verts sont pour, mais les libéraux et la majorité du groupe conservateur sont contre.
Barack Obama a du reste fait par de sa compréhension quant au trouble des Européens suite aux accusations d'espionnage par les services américains du renseignement, mercredi lors d'une discussion téléphonique avec Angela Merkel. Dans un communiqué, la Maison blanche a rapporté que "le président avait assuré à la Chancelière allemande que les Etats-Unis prennent au sérieux les inquiétudes de nos alliés et partenaires européens". Reste à le prouver.
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