Pékin reste zen face au ralentissement en cours de son économie

Par latribune.fr (avec agences)  |   |  320  mots
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Le ministre des Finances chinois a prévu un taux de croissance économique de 7% en 2013, inférieur au 7,5% attendu, et a laissé entendre qu'une hausse du PIB de "seulement" 6,5% dans les prochaines années ne "serait pas un problème majeur".

Elles tablaient initialement sur 7,5% de croissance. Ce 11 juillet, les autorités chinoises ont revu leurs prévisions à la baisse. Désormais, pour 2013, elles tablent sur une hausse de 7% du PIB cette année en Chine. L'an dernier, la production du pays avait déjà sérieusement ralenti avec une croissance de 7,8%, sa "pire" performance depuis 13 ans. 

Bientôt 6,5% de croissance? 

Le ministre des Finances Lou Jiwei, qui a annoncé ces chiffres, a même laissé entendre qu'il tablait sur une poursuite du ralentissement au cours des prochaines années. Il a  affirmé que "bien évidemment, ce ne serait pas un problème majeur pour nous si nous enregistrions (en 2013) une croissance de 7% ou de 6,5%". Il a en outre indiqué que des réductions de dépenses seraient effectuées dans plusieurs agences gouvernementales et que les économies qui en résulteraient pourraient être utilisées pour réduire des impôts ou renforcer le soutien à l'emploi et à la croissance. Le ralentissement est "nécessaire" pour poursuivre les réformes structurelles et viser ainsi une croissance plus durable, a-t-il ajouté.

Indicateurs en baisse

En attendant, des signes indiquent bien une baisse de rythme. "Pour l'ensemble du premier semestre, nous pensons que le taux sera légèrement en dessous des 7,7% (enregistrés au premier trimestre) mais pas très loin de ce niveau", a ainsi indiqué le ministre chinois des Finance. Par ailleurs, d'autres indicateurs, notamment ceux issus de sondages réalisés auprès des directeurs d'achat (indice PMI) affichent également une certaine dégradation de la conjoncture.

Renforcement de la croissance intérieure

Pour l'heure, l'objectif officiel de 7,5% de croissance en 2013 resterait toutefois inchangé. Il avait été annoncé au mois de mars, au moment de la passation officielle de pouvoir à la nouvelle équipe dirigeante.  Le nouveau gouvernement avait alors indiqué son intention de renforcer la consommation intérieure, afin de réduire la dépendance du pays aux exportations.