Scandale PRISM : des ONG vont poursuivre la NSA

Par latribune.fr  |   |  202  mots
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Un groupe de 19 ONG a annoncé qu'il allait poursuivre la NSA dans l'affaire PRISM. L'agence de sûreté américaine a reconnu, en juin, avoir exploité les données mobiles de millions d'abonnés. Les ONG dénoncent une violation du premier amendement de la Constitution américaine.

La société civile américaine ne compte pas rester immobile après l'affaire PRISM, le scandale des écoutes téléphoniques de la NSA. Un groupe de 19 ONG a annoncé, mardi 16 juillet, qu'il allait poursuivre l'Agence nationale de la sécurité pour violation du premier amendement.

Ces ONG reprochent ainsi à l'organisation d'avoir braver leur liberté d'expression et d'association inscrite dans la Constitution. "Qui nous appellons, à quelle régularité et pendant combien de temps montre au gouvernement américain à quel groupe nous appartenons, quelle affinité politique et quelle préférence religieuse nous avons. Exposer ces informations (...) viole la Constitution", ont-elles déclaré dans un communiqué.

Destruction des informations récoltées

Cette class action est dirigée par l'Electronic Frontier Foundation. Elle regroupe plusieurs associations comme la First Unitarian Church of Los Angeles, le Bill of Rights Defense Committee, la Calguns Foundation, Greenpeace, Human Rights Watch ou encore People for the American Way.

Les ONG réclament la destruction de toutes les informations récoltées durant ces opérations d'espionnage orchestrées par Washington. D'après un sondage publié à la mi-juin par le Pew Research Center, 62% des citoyens américains approuveraient l'espionnage de la vie privée à visée anti-terroriste.