L'OCDE exhorte le G20 à lutter contre l'optimisation fiscale

Par latribune.fr  |   |  296  mots
Les ministres des Finances du G20 lors de leur dernière rencontre en avril 2013 / Reuters
L'OCDE a rendu un rapport, ce vendredi 19 juillet, au G20 pour lutter contre l'optimisation fiscale permettant encore aux multinationales de payer insuffisament d'impôts. Les ministres des Finances des 20 plus grandes puissances mondiales sont réunis, vendredi et samedi, pour un nouveau sommet à Moscou, en Russie.

Google, Starbucks et Amazon risquent de suivre de près les discussions au centre de la réunion du G20, à laquelle participent, ce vendredi, les ministres des Finances des 20 pays les plus puissants du monde, à Moscou en Russie. Ce vendredi matin, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) leur a remis un rapport sur les stratégies à mettre en oeuvre pour faire payer plus d'impôts aux très grandes entreprises. Un plan en 15 mesures présenté comme le "changement le plus radical du système fiscal depuis les années 1920", d'après Angel Guria, le secrétaire général de l'OCDE.

Une situation "insupportable" pour les autres entreprises selon Pierre Moscovici

Dans leur ligne de mire : des firmes comme Google, Amazon ou encore Starbucks qui se sont "illustrées", ces derniers mois, en payant trop peu d'impôts par rapport aux bénéfices qu'elles engrangent. "Certaines grandes sociétés parviennent à des taux d'imposition de 3% ou 4%. Ces situations sont impossibles à expliquer aux citoyens et insupportables pour les entreprises" qui payent leur taxes, a jugé le ministre français des Finances, Pierre Moscovici.

Pour mettre fin à ces pratiques, l'OCDE propose notamment d'obliger les sociétés à fournir davantage d'informations sur la répartition géographique de leurs revenus. Elle recommande également de renforcer les échanges d'informations entre pays et de mieux contrôler l'utilisation des filiales à l'étranger dans les stratégies fiscales. L'organisme souhaite faire valider ce plan, porté par l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France et la Russie, par l'ensemble des Etats du G20 dans les deux ans à venir. "L'application de ces mesures dans un seul pays ou un groupe de pays ne donnera pas de résultat", a déjà prévenu le ministre russe des Finances, Anton Silouanov.