La Fed pourrait réduire ses rachats d'actifs aux États-Unis avant fin décembre

Par latribune.fr  |   |  327  mots
Le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke / Reuters
D'après le compte-rendu des minutes de la Fed, publié mercredi, la Réserve fédérale pourrait revoir son aide à l'économie américaine, dès cette année, en réduisant ses rachats d'actifs. Elle devrait, par contre, conserver pour l'instant son taux d'intérêt proche de zéro, jusqu'à ce que le chômage recule à 6,5% de la population active.

La Réserve fédérale américaine (FED) reste encore hésitante sur la politique à mener pour soutenir l'économie outre-Atlantique. Lors de la réunion, fin juillet, du FOMC (Federal Open Market Committee) - le comité qui dirige la politique monétaire de l'institution - plusieurs membres ont estimé que la Fed devrait bientôt revoir son aide aux Etats-Unis. D'après le compte-rendu de cette réunion, publié mercredi 21 août, une partie des dirigeants du FOMC jugent ainsi qu'il faudra "bientôt" diminuer le soutien "en réduisant les rachats d'actifs".

Depuis janvier dernier, la Fed rachète tous les mois 85 milliards de dollars d'actifs, dont 45 milliards de bons au Trésor américain, pour baisser les taux d'intérêts à long terme et fluidifier le crédit. La quasi-totalité des 19 membres du FOMC ont confirmé qu'ils étaient favorables à un ralentissement de ces rachats "plus tard dans l'année" en vue de leur arrêt autour de "mi-2014". Ils se laissent toutefois une marge de manoeuvre en précisant "si les conditions économiques continuent d'évoluer comme prévu".

Un taux d'intérêt proche de zéro

Le FOMC a également émis des doutes sur l'évolution de la croissance américaine. "Un certain nombre de participants (...) ont indiqué qu'ils étaient légèrement moins confiants qu'en juin sur un rebond à court terme de la croissance économique", rapporte le compte-rendu. Plusieurs membres ont fait part de leur "inquiétude" face à la remontée des taux d'intérêts à long terme, notamment pour les emprunts immobiliers, qui pourrait constituer un important frein à la croissance et à la consommation.  Au deuxième trimestre, la croissance du PIB américain a atteint 1,7%, contre 1,1% durant les trois premiers mois de l'année.

D'après le compte-rendu, la Fed souhaite également maintenir son principal taux d'intérêt proche de zéro, jusqu'à ce que le chômage recule à 6,5% de la population active. En juillet, il s'élevait à 7,4%.