L'Argentine refuse tout remboursement de dette aux "fonds vautours"

Par latribune.fr  |   |  295  mots
Christina Kirchner, la présidente argentine. (photo Reuters)
La cour d'appel de New-York a donné raison à deux fonds d'investissements qui refusaient la restructuration de la dette argentine en 2001. La Cour suprême doit encore confirmer cette décision. Mais, déjà, Buenos aires dit non.

La crise de la dette, l'Argentine connaît bien. Elle risque même d'en subir de nouvelles conséquences. La cour d'appel de New-York a en effet donné raison à des fonds d'investissement menés par NML Capital et Aurelius Capital Management Corp., surnommés "fonds vautour", qui exigent le remboursement de l'intégralité de leurs créances. 

Buenos aires dénonce des fonds "voyous"

Le ministre argentin de l'Economie, Hernan Lorenzino, n'a pas attendu le verdict de la Cour suprême, qui doit valider ou rejeter cette décision dans les prochaines semaines, pour en contester la conclusion. "Nous allons continuer à payer (la dette) comme nous l'avons fait jusqu'ici, dans les mêmes termes", a affirmé le ministre le 25 août. Il a qualifié les fonds de "voyous". 

La faillite de 2001

Retour en arrière. En 2001, Buenos Aires se retrouve confrontée à une faillite historique. En 2005 et 2010, le pays concluait des accords avec ses créanciers pour restructurer une dette de quelque 100 milliards de dollars. Ceux-ci acceptaient à chaque fois de perdre près de 70% de leur dû. Une partie d'entre eux, surnommés les "fonds vautours", exigence cependant remboursement et intérêt. 

Un précédent fâcheux?

En novembre, un juge new-yorkais, estimant qu'il y avait discrimination dans le traitement des créanciers de la république argentine a ordonné un dédommagement de 1,3 milliard de dollars. La cour d'appel est allé dans le même sens. Reste à la Cour suprême de se prononcer. Une décision défavorable à l'Argentine remettrait en cause le principe même de restructuration de la dette, tel qu'il peut-être pratiqué dans d'autres pays. D'après le Wall Street Journal, c'est ce que craindrait le Fonds monétaire international (FMI).

(article créé le 23/08/2013, mis à jour le 26/08/2013 à 10:44)