Roberto Azevedo remet les pendules à l'heure à l'OMC

Par latribune.fr  |   |  374  mots
Roberto Azevedo a succédé au Français Pascal Lamy, le 1er septembre dernier / Reuters.
De la rigueur. Roberto Azevedo, le nouveau directeur de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en a fait son maître-mot. Désormais, les retards sont prescrits dans les réunions et les interventions sont limitées à 60 secondes.

Il a remis les pendules à l'heure au sein de l'OMC... au sens propre comme au figuré. Trois semaines après son arrivée à la tête de l'Organisation mondiale du commerce, à Genève, le Brésilien Roberto Azevedo a déclaré, ce lundi 23 septembre, qu'il ne tolérait pas les retardataires à ses réunions.

"Quand la réunion doit commencer à 10 heures, elle commence à 10h00 et les portes sont closes, même s'il n'y a que 2 états-membres, la prochaine fois tout le monde est à l'heure", a-t-il martelé lors d'une conférence de presse.

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Le Brésilien a également instauré une nouvelle règle dite "des 60 secondes", qui limite chaque intervention à une minute. Une manière de tenir les réunions "à des objectifs mieux ciblés", a-t-il expliqué. "Je constate qu'il y a un esprit très différent à l'OMC aujourd'hui, la dynamique est différente", a souligné celui qui représentait le Brésil au sein de l'organisation depuis 2005. Ce lundi, il s'est aussi attaqué aux abonnés absents en demandant aux ambassadeurs des États-membres de venir régulièrement aux réunions.

En ordre de marche avant la conférence de Bali

Le quinquagénaire souhaite remettre de l'ordre dans l'organisation à moins de trois mois de la conférence de Bali, qui se déroulera du 3 au 6 décembre prochain. Cette réunion doit permettre de débloquer les négociations commerciales internationales, actuellement au point mort.

C'est "une priorité pour nous, je ne peux pas faire de prévisions quant à ses résultats", a averti Roberto Azevedo, qui a précisé que "d'ici fin octobre, les négociations doivent avoir progressé dans tous les domaines".

Le Brésilien a pris la tête de l'OMC le 1er septembre dernier. Il a succédé au français Pascal Lamy, qui avait réalisé deux mandats de quatre ans à la tête de l'institution. Quelques jours après son arrivée, il avait dénoncé la paralysie de l'organisation. Il n'aura pas attendu longtemps pour la remettre en marche.

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