Roberto Azevedo s'assoit dans le fauteuil de Pascal Lamy à la tête de l'OMC

C'est donc ce dimanche que le Brésilien Roberto Azevedo prend officiellement les rênes de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Le diplomate aura notamment pour mission de faire sauter le blocage du cycle de Doha.
Mounia Van de Casteele
Roberto Azevedo, le nouveau directeur de l'OMC.

Roberto Azevedo fait sa rentrée. Le diplomate brésilien occupe à partir de ce dimanche le siège de Pascal Lamy à la tête de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Les Etats-membres avaient tranché en mai dernier. Roberto Azevedo qui était en lice avec le Mexicain Herminio Blanco pour succéder au Français, avait alors été désigné au terme d'un processus de sélection totalement atypique, en trois tours, dans le monde des organisations internationales. Le diplomate était convaincu d'être le plus à même de donner un second souffle à l'organisation chargée des règles du commerce international et de leur application. Il faut dire qu'il a participé à presque toutes les conférences ministérielles depuis le lancement en 2001 des négociations de Doha, pour la libéralisation du commerce mondial. Ce qui tombe plutôt bien, sachant que l'un des défis majeurs du nouveau chef de l'OMC sera de relancer ces négociations au point mort depuis des années.

Endiguer la multiplication des accords bilatéraux

L'une des conséquences en est d'ailleurs la multiplication des accords bilatéraux. En effet, il se crée en moyenne deux accords bilatéraux d'investissement chaque semaine selon un rapport publié en 2006, qui précise que 30 % du commerce mondial sont régis par quelque 250 accords bilatéraux et régionaux de commerce. Et ce, alors que les accords de libre-échange vont à l'encontre du principe multilatéral de l'OMC, dont le fonctionnement a été calqué sur le modèle du GATT(General Agreement on Tariffs and Trade) de 1947. L'organisation instituée par les accords de Marrakech en 1994 (mais entrée en fonction le 1er janvier 1995) prône en principe la libéralisation des échanges. Or, l'organisation - qui appréhende les exportations comme moteur de croissance et de plein emploi - endosse principalement le rôle d'arbitre pour le règlement des litiges commerciaux entre les états, comme le conflit USA-UE concernant les subventions à Boeing et Airbus par exemple...

Roberto Azevedo arrivera-t-il à redonner un second souffle au cycle de Doha? Quoiqu'il en soit, ce sera la première fois qu'un responsable d'un pays émergent dirige l'institution internationale pendant un mandat complet de 4 ans. Le nouveau directeur général prendra les rênes de l'institution le 1er septembre. Avec comme première échéance le sommet de Bali qui se déroulera du 3 au 6 décembre prochains.

Pour aller plus loin: l'OMC a-t-elle encore un avenir ?

Mounia Van de Casteele
Commentaires 6
à écrit le 01/09/2013 à 21:34
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On pourrait laisser la place au fauteuil.....juste pour voir... !!!

à écrit le 01/09/2013 à 18:52
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Le libre échange est source de croissance, mais l'OMC n'a pas fait son job et plus particulièrement M. Lamy. Ce libre échange a permis l'émergence d'une classe moyenne tant mieux mais aussi un peu plus de misère pour ceux qui ne peuvent suivre. L' er...

à écrit le 01/09/2013 à 18:43
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S'il est aussi bon que son compatriote José Manuel Durão BARROSO, on va se marrer !

à écrit le 01/09/2013 à 14:21
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Bof Bresilien ou autre.. comme les precedents..il fera .ce que decideront les groupes de pressions et autres trusts... c'est pas un scoop!

à écrit le 01/09/2013 à 11:57
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Bâle ou Bali ? En décembre mieux vaut être sous les cocotiers.

à écrit le 01/09/2013 à 11:55
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Et Lamy il va pointer à Pôle Emploi ? A moins que Ayrault aille surveiller l'avancement des travaux de son aéroport.

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