Le gouvernement indien reproche à Goldman Sachs de s'immiscer dans la vie politique du pays

Par latribune.fr  |   |  445  mots
Dans une étude, Goldman Sachs écrit notamment que "les investisseurs jugent le BJP favorable au monde des affaires, et son candidat au poste de Premier ministre Narendra Modi comme un élément de changement."
Le gouvernment indien accuse la banque américaine de s'ingérer dans la vie politique du pays. En cause, une étude de Goldman Sachs dans laquelle celle-ci fait notamment part de son "optimisme concernant un changement politique conduit par le candidat du BJP au poste de Premier ministre". Ce qui a fait bondir le gouvernement en place alors qu'en 2014 se dérouleront des élections législatives.

Goldman Sachs serait-il en train de s'ingérer dans la vie politique de l'Inde ? C'est ce qu'a affirmé le gouvernement indien après la publication d'une étude dans laquelle la banque américaine fait part de son " optimisme concernant un changement politique conduit par le candidat du BJP au poste de Premier ministre".

"Les investisseurs jugent le BJP favorable au monde des affaires", écrit la banque

Dans son étude publiée cette semaine, la banque américaine suggère que le parti nationaliste hindou, le Bharatiya Janata Party (BJP), pourrait succéder à la coalition menée par le parti du Congrès lors des législatives de 2014.

Et la banque laisse également sous-entendre que cela pourrait être bénéfique pour le climat des affaires en Inde. En effet, la banque relève son opinion sur le marché indien de "sous-pondérer" à "pondération de marché".

"Les investisseurs jugent le BJP favorable au monde des affaires, et son candidat au poste de Premier ministre Narendra Modi comme un élément de changement", écrit encore Goldman Sachs.

Pour le ministre du Commerce, les motivations de Goldman Sachs sont "hautement suspectes"

Dans un entretien accordé au quotidien Economic Times, le ministre du Commerce Anand Sharma a estimé que cette étude, "rend la crédibilité et les motivations de Goldman Sachs hautement "soutenir un leader politique en particulier" et de vouloir "s'immiscer dans la politique intérieure indienne".

Selon le ministre, seuls les Indiens "décideront du futur politique de l'Inde" et "ne devront pas être influencés par des campagnes orientées d'agences comme Goldman Sachs qui ont laissé par ailleurs derrière elles un cimetière de prévisions erronées".

La banque américaine a assuré qu'elle "n'exprimait aucune préférence"

Pour rappel, le candidat du BJP, Narendra Modi, est une personnalité controversée depuis les émeutes meurtrières pour les musulmans dans le Gujarat en 2002 alors qu'il était à la tête de cet Etat.

Mais depuis plusieurs mois, il fait régulièrement la "une" des journaux et magazines du pays. Et il ne cesse de répéter que cette région de l'Inde, à la tête de laquelle il se trouve depuis plus de dix ans, connait une forte croissance grâce aux réformes et projets qu'il a entrepris.

Dans un entretien au quotidien indien Mint, le chef de la stratégie de Goldman dans l'Asie-Pacifique, Timothy Moe, a assuré que la banque "n'exprimait aucune préférence" pour un parti ou un candidat.

A lire aussi :

>> Quand Goldman Sachs suggère à ses jeunes recrues de se ménager

>> L'Inde, maillon faible du groupe des BRICS