Quand Goldman Sachs suggère à ses jeunes recrues de se ménager

Pour fidéliser ses employés juniors, la banque d'affaires américaine réfléchit aux moyens d'améliorer leurs conditions de travail. Première étape: arrêter les excès de zèle, surtout le week-end.
"L'objectif est que nos salariés aient envie de rester chez nous pour y faire carrière", a expliqué David Salomon, l'un des co-dirigeants de Goldman Sachs.

Mais qui a dit que les banques d'affaires avaient une calcultatrice à la place du coeur ? Chez Goldman Sachs, en tout cas, on s'inquiète grandement de la santé de ses jeunes recrues que l'on incite désormais à se reposer le week-end, rapporte Bloomberg.

Et les choses sont très sérieuses. La banque d'affaires a ainsi mis sur pied un groupe de travail composés d'une multitude de dirigeants du groupe qui sont chargés de réfléchir aux moyens d'améliorer le cadre de travail de leurs collaborateurs. "L'objectif est que nos salariés aient envie de rester chez nous pour y faire carrière", a expliqué David Salomon, l'un des co-dirigeants de Goldman Sachs. Si l'entreprise veut continuer à les pousser à se dépasser, elle souhaite que ce qu'elle apprend lui soit utile. "C'est un marathon, pas un sprint", juge le haut cadre de l'entreprise, interrogé par l'agence Bloomberg. 

Un stagiaire mort d'épuisement

L'une des raisons à cet excès soudain d'humanité s'explique par la compétition féroce que se livrent toutes les grandes banques pour attirer les recrues les plus prometteuses. Or, le prestige de ces établissements bancaires reste encore suffisamment grand pour que les candidats se bousculent. Goldman Sachs a ainsi révélé, en mai dernier, avoir reçu 17.000 candidatures pour 350 stages possibles…

Mais attirer les hauts potentiels est une chose, les conserver en est une autre. Et les banques d'affaires se doivent donc de proposer aussi des conditions de travail attractives pour éviter que ses collaborateurs ne soient tentés d'aller voir ailleurs, que ce soit dans des établissements concurrents ou dans d'autres grands groupes. Sans compter que l'image des banques d'affaires a encore une fois été passablement écornée l'été dernier quand un stagiaire d'une filiale londonienne de Bank of America est mort d'épuisement après avoir travaillé trois jours de suite...

Quand banquier rime avec farniente

Il faut dire que dans les banques d'affaires du monde entier, les conditions de travail sont rudes et les heures ne se comptent pas. Même en France, on y travaille en moyenne de 50 à 60 heures par semaine lorsqu'on est affecté à l'activité salle de marché. Et cela peut monter de 80 à 100 heures par semaine lorsque l'on travaille pour le département fusions-acquisitions.  

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Commentaire 1
à écrit le 10/11/2013 à 1:50
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Je ne suis pas banquier mais dans ma boite c'est 12h par jour mini soit 60h sans le week-end... et c'est considere comme etant tout a fait "normal"... Malheureusement je n'ai pas le salaire d'un banquier d'affaire !

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