Mondial de foot : le Qatar promet de mieux traiter ses travailleurs immigrés

Par latribune.fr  |   |  314  mots
Le Comité d'organisation du Mondial indique qu'il va "publier à la fin de l'année des Normes de protection des travailleurs" après les vives polémiques sur le traitement des travailleurs immigrés dans les travaux pour le Mondial de football 2022. (Photo : Reuters) (Crédits : Flickr/Lazy Sam)
Le comité d'organisation du Mondial 2022 au Qatar a annoncé lundi qu'il allait imposer sur les chantiers de la Coupe du monde le respect des droits des travailleurs, au lendemain d'un rapport d'Amnesty International dénonçant l'exploitation des travailleurs immigrés.

Le Qatar ne cesse de défrayer la chronique depuis qu'il a été choisi pour organiser le Mondial de football en 2022. Ces dernières semaines, l'émirat a de nouveau suscité la polémique suite à la publication d'un rapport d'Amnisty International dénonçant l'exploitation des travailleurs immigrés employés sur de nombreux chantiers liés à ce projet.

Discussions avec Amnisty International jusqu'à la tenue du Mondial

Dans un communiqué, le Comité suprême du Qatar 2022 (Q22) a indiqué s'être réuni dimanche avec Amnesty International pour "débattre des conditions des ouvriers travaillant sur les projets" de la Coupe du monde.

La discussion a été "productive" et "le dialogue constructif", elle se poursuivra entre les deux parties jusqu'à la tenue du Mondial, selon le texte.

Amnesty International a dénoncé une exploitation "alarmante" des travailleurs immigrés au Qatar et appelé ce pays à saisir l'occasion du Mondial 2022 pour prouver son respect des droits de l'Homme.

Dans son rapport publié dimanche soir, l'organisation de défense des droits de l'Homme a exhorté la Fifa à faire pression sur le richissime émirat gazier pour qu'il améliore les conditions des ouvriers étrangers, majoritairement asiatiques.

Des Normes de protection des travailleurs avant la fin de l'année

Le Comité d'organisation du Mondial indique qu'il va "publier à la fin de l'année des Normes de protection des travailleurs" qui établiront des directives allant "du recrutement au rapatriement".

"La conformité avec la loi et les normes du Q22 seront une obligation pour les entreprises qui travaillent sur les projets du Mondial", selon le communiqué qui affirme qu'une structure de surveillance sera mise en place.

Dans son rapport, fruit d'une longue et laborieuse enquête, Amnesty cite divers abus contre les expatriés, incluant "le non-paiement de salaires, des conditions de travail dures et dangereuses, et des conditions de logement scandaleuses", parfois sans climatisation dans une chaleur étouffante.