Une forte inflation au Japon qui masque les difficultés des Abenomics

Par latribune.fr  |   |  277  mots
La faiblesse du yen provoquée par la politique monétaire accommodante de la BoJ a favorisé l'inflation en novembre à cause du renchérissement des produits importés. (Photo : Reuters)
L'inflation dite de base sur un an s'est établie à 1,2% en novembre au Japon, ce qui représente un nouveau plus haut de cinq ans et constitue un signe encourageant pour la Banque du Japon (BoJ), qui veut mettre fin à la déflation. Mais pas encore une réussite.

Bonne nouvelle pour les Abenomics du Premier ministre japonais Shinzo Abe. L'inflation dite de base s'est établie à 1,2% en novembre. Soit son plus haut depuis cinq ans.

Un chiffre qui conforte en partie la politique monétaire ultra accommodante menée par la banque centrale japonaise, la BoJ, sou l'impulsion du Premier ministre, dont l'une des promesses phares était de mettre fin à la déflation.

Doute des analystes sur l'objectif de 2%

Mais il ne faut pas s'enflammer pour autant. Car l'inflation a déjà marqué des pics auparavant, comme celui à 1,9% d'octobre 2009, sans que le pays en ait pour autant fini avec 15 ans de déflation.

Les analystes expriment d'ailleurs des doutes sur la capacité de BoJ à atteindre son objectif à 2% en avril prochain. Et il faut encore que cela s'accompagne d'une progression des salaires, autre promesse électorale de Shinzo Abe, faute de quoi sa stratégie destinée à développer la consommation et à tuer le réflexe d'épargne échouera.

La faiblesse du yen rend les produits importés plus chers

D'autant plus que la hausse actuelle des prix n'est pas le fait d'une véritable hausse de la demande des ménages mais plutôt le résultat de la faiblesse du yen.

Depuis l'arrivée au pouvoir de Shinzo Abe à la fin de l'année 2012, la monnaie nippone a en effet perdu plus d'un quart de sa valeur par rapport au dollar sous l'effet de la politique monétaire accommodante de la BoJ. Si bien que les produits importés coûtent plus chers.

C'est le cas des hydrocarbures, mais pas seulement. Hors produits pétrolier, les prix à la consommation ont eux aussi progressé de 0,6% en novembre.