Au Canada, les patrons gagnent plus en un jour que leurs salariés en un an

Par latribune.fr  |   |  272  mots
"La hausse de la rémunération des PDG signifie qu'au Canada les 100 chefs d'entreprise les mieux payés gagnent maintenant 171 fois plus que la population qui travaille pour le salaire moyen" qui a été de 46.635 dollars en 2012. En 1998 cet écart était de 105 fois, selon l'étude.
L'écart entre les gains des 100 patrons les mieux payés et le salaire moyen des Canadiens s'est creusé en dépit des appels à des rémunérations plus raisonnables, selon une étude du Centre canadien de politiques alternatives publiée jeudi.

"La rémunération de l'élite que forment les PDG continue d'augmenter de manière fulgurante"

Voici ce qu'écrit Hugh Mackenzie, l'auteur d'une recherche du Centre canadien de politiques alternatives sur la rémunération des dirigeants d'entreprise, basée sur des statistiques des 240 sociétés cotées à la bourse de Toronto.

Selon cette étude, le revenu moyens annuel (salaire, options d'achat d'actions, primes, etc.) des 100 patrons les mieux payés a été de 7,96 millions de dollars en 2012.

L'écart est passé de 105 à 171

Ainsi, "la hausse de la rémunération des PDG signifie qu'au Canada les 100 chefs d'entreprise les mieux payés gagnent maintenant 171 fois plus que la population qui travaille pour le salaire moyen" qui a été de 46.635 dollars en 2012. En 1998 cet écart était de 105 fois, selon l'étude.

Cela dit, au palmarès, on ne trouve pas forcément les patrons des plus grandes entreprises canadiennes. Sur la plus haute marche du podium: le PDG de la société ferroviaire Canadien Pacifique avec un revenu de 49,5 millions de dollars en 2012. Pourtant, cette société est seulement au 75ème rang en matière de chiffre d'affaires.

Loin derrière, le patron du groupe Thomson-Reuters (données financières et médias) a gagné 18,8 millions et John Manzoni, patron de la société pétrolière Talisman Energy 18,6 millions.

Enfin, l'auteur de la recherche ironise sur le fait que la plupart des patrons les mieux payés auront déjà gagné, en revenant de leur pause déjeuner au premier jour de travail de l'année, autant que ce qu'un salarié moyen gagnera...sur l'année entière.