Comment la NSA espionnerait ses partenaires avec ses logiciels mouchards

Par latribune.fr  |   |  307  mots
Des logiciels espions, discrètement implantés dans les ordinateurs de personnalités du monde entier, communiqueraient avec des postes de la NSA par onde radio.
Quelque 100.000 ordinateurs appartenant à des partenaires européens ou encore des militaires russes et chinois auraient été truffés de puces par l'agence de renseignement américaine, selon le New York Times.

La NSA ferait bien plus que récolter des "métadonnées", elle implanterait massivement des logiciels espions dans des ordinateurs. C'est ce qu'affirme le New York Times dans un article mis en ligne le 14 janvier. Une méthode qui lui permettrait de surveiller des personnes même lorsqu'elles ne sont pas connectées au web. Les mouchards, pouvant être insérés via des petits circuits ou des clés USB, communiqueraient avec les antennes de l'agence de renseignement américaine via des ondes radios. 

Des cartels mexicains aux institutions européennes

Quelque 100.000 ordinateurs auraient été touchés. Parmi les cibles privilégiées de ce programme baptisé "Quantum", le quotidien américain cite des unités de l'armée chinoise, russe, des cartels de la drogue mexicains, des institutions européennes ou encore des officiels saoudiens, indiens et pakistanais. Pour appuyer ses affirmations, le New York Times évoque des sources à la NSA ainsi qu'une "cartographie" du réseau.

L'agence se défend cependant de tout vol d'informations de nature économique. Une porte-parole affirme ainsi au NYT :

"Nous n'utilisation pas nos capacités de renseignement extérieur pour voler des secrets industriels de compagnies étrangères pour les entreprises américaines afin d'améliorer notre compétitivité internationale."

Encadrer la NSA

Le président américain doit annoncer ce vendredi ce qu'il retiendra parmi les propositions du comité ad hoc chargé de réfléchir aux réformes à adopter en matière de surveillance après le scandale suscité par les révélation d'Edward Snowden, l'ancien informaticien qui travaillait pour la NSA. Dans son rapport publié le 19 décembre, ce conseil avait indirectement reconnu l'existence de l'espionnage industriel par les agences américaines.  

>> Obama fortement incité à interdire… l'espionnage informatique

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Pour s'y retrouver

>> Lexique express de l'affaire "Prism"