Etats-Unis : "le temps presse" pour relever le plafond de la dette (Jack Lew)

Par latribune.fr  |   |  318  mots
"Après le shutdown de l'année passée, les élus des deux partis ont compris combien Washington avait été un obstacle à la croissance", a encore affirmé Jack Lew ajoutant qu'il n'y avait "aucune raison de répéter les erreurs du passé".
Les Etats-Unis auront épuisé leur capacité légale d'emprunt vendredi. Le Congrès doit donc agir rapidement selon le secrétaire américain au Trésor.

Il est "impératif que le Congrès agisse immédiatement pour accroître notre capacité d'emprunt". "En un mot, le temps presse".

Voici ce qu'a déclaré lundi Jack Lew, le secrétaire américain au Trésor dans un discours à Washington, alors que les Etats-Unis auront épuisé leur capacité légale d'emprunt vendredi. Sachant que seul le Congrès a la prérogative de relever le plafond d'endettement.

Ne pas répéter "les erreurs du passé"

Après cette date, "le Trésor sera obligé d'user de mesures extraordinaires pour continuer à financer le gouvernement", affirme Jack Lew, ajoutant que ces mesures ne pourront durer "que pendant une brève période" et qu'elles seront épuisées "à la fin du mois".

Le Secrétaire au Trésor insiste sur l'urgence de la situation et appelle à ne pas répéter les "erreurs du passé", évoquant les "gesticulations politiques de ces dernières années qui ont fait tant de mal à l'expansion économique". Rappelons à cet égard qu'à l'automne dernier, les services administratifs fédéraux ont fermé pendant plus de deux semaines ("shutdown") à cause d'un bras de fer au Congrès sur le budget et la dette.

Le shutdown aurait coûté 0,3 point de croissance du PIB

Le Congrès avait finalement conclu un accord pour la réouverture de l'administration suspendant le plafond de la dette jusqu'au 7 février, à la fin de cette semaine. Mais vendredi, le département du Commerce a estimé que le manque à gagner des fonctionnaires pendant la fermeture des services avaient ainsi coûté 0,3 point de croissance à l'économie américaine au dernier trimestre qui s'est élevée à 3,2%.

Reste que le secrétaire au Trésor a estimé que 2014 pourrait être l'année "de la percée de la croissance économique". "Le marché immobilier rebondit. L'industrie manufacturière est sur la pente ascendante et l'industrie automobile est en forte progression", a-t-il affirmé.