Ukraine : l'UE gèle les avoirs de l'ancien président Viktor Ianoukovitch

Par latribune.fr  |   |  315  mots
La liste des concernés compte aussi Viktor Pchonka, ancien procureur général d'Ukraine, Oleksandr Yakimenko, ancien chef des services de sécurité, ou encore les fils de Viktor Ianoukovitch.
Au total, 18 personnalités de l'ancien régime ukrainien sont visées par la sanction. Selon le nouveau gouvernement, le président déchu aurait détourné 37 milliards de dollars de fonds publics au cours de ses trois ans de mandat.

L'Union européenne a annoncé jeudi le gel des avoirs de Viktor Ianoukovitch et de 17 autres responsables de l'ancien régime, identifiés comme responsables de violations des droits de l'homme ou de mauvaise gestion des fonds publics en Ukraine. La liste de ces personnalités a été publiée au Journal officiel de l'UE, juste avant la tenue à Bruxelles d'un sommet européen extraordinaire consacré à la crise ukrainienne.

On y trouve entre autres l'ex-Premier ministre Mikola Azarov ou encore Alexandre, un des fils de l'ex-président, doté d'une fortune estimée à plus de 500 millions de dollars et possédant en Suisse une société de négoce, Mako Trading, spécialisée dans la vente de charbon ukrainien. 

"Récupérer les fonds détournés"

Ces responsables sont soupçonnés d'être impliqués dans des "détournements de fonds publics", a indiqué le Conseil européen dans un communiqué. "Les sanctions incluent des mesures pour tenter de récupérer les fonds détournés", souligne le document, en précisant que ces mesures étaient "initialement établies pour 12 mois".

Lors de sa désignation par le parlement ukrainien le 27 février, le nouveau Premier ministre Arseni Iatseniouk avait accusé l'ancien gouvernement d'avoir laissé les caisses de l'Etat vides. Selon ses affirmations, 37 milliards de dollars reçus par l'Ukraine auraient disparu.

Par cette annonce, l'UE concrétise des décisions prises le 20 février et le 3 mars à l'occasion de deux réunions des ministres européens des Affaires étrangères. Elle avait initialement envisagé d'appliquer, en plus du gel des avoirs, une interdiction de visa pour voyager au sein de l'UE.

La nouvelle fait écho aux mesures prises la semaine dernière par l'Autriche, la Suisse et le Liechtenstein. L'Autriche avait expliqué le 28 février vouloir prendre "une mesure de sécurité provisoire jusqu'à l'entrée en vigueur des mesures de l'UE".