Le G7, sans la Russie, pourrait se réunir à Londres

Par latribune.fr  |   |  391  mots
Initialement, la Russie devait être le pays hôte du G8 à Sotchi, où viennent de se dérouler les Jeux olympiques.
Le gouvernement britannique a proposé Londres comme lieu de réunion alternatif pour le G7 si la Russie devait être expulsée du G8 en raison de sa politique à l'égard de l'Ukraine, écrit l'hebdomadaire allemand Der Spiegel samedi.

Londres plutôt que Sotchi. Le gouvernement britannique aurait proposé Londres comme lieu de réunion alternatif pour le G7 si la Russie devait être expulsée du G8 en raison de sa politique à l'égard de l'Ukraine, d'après l'hebdomadaire allemand Der Spiegel. Initialement, la Russie devait en effet être le pays hôte du G8 à Sotchi, où viennent de se dérouler les Jeux olympiques.

Six pays seraient d'accord

Selon le magazine allemand, qui cite une source proche du gouvernement allemand, la proposition du gouvernement britannique a été bien accueillie par les six autres membres: Etats-Unis, Allemagne, Japon, France, Canada et Italie.

L'expulsion de la Russie de ce groupe des nations les plus industrialisées est l'une des sanctions internationales envisagées si elle persiste dans sa volonté d'encourager des régions de l'Ukraine à faire sécession, comme la Crimée, qui organise un référendum dimanche sur un éventuel rattachement à la Russie.

Suspendre les réunions de préparation du G8

Le gouvernement allemand a réagi à ces information en soulignant dans un communiqué que, pour le moment, la seule décision arrêtée était de suspendre les réunions de préparation du G8. "Au-delà de ceci, aucune autre décision n'a été prise", écrit le service de communication de la chancellerie dans un communiqué.

Toujours selon Der Spiegel, Berlin étudierait plusieurs scénarios concernant les consultations gouvernementales entre les deux pays qui doivent avoir lieu en avril à Leipzig (est), poursuit Der Spiegel. Une annulation pure et simple ou en tout cas une version "réduite" seraient les deux scénarios privilégiés, à en croire une source gouvernementale.

L'Allemagne communiquera en temps et en heure

"Dans la situation actuelle, toute autre attitude n'aurait pas de sens", a-t-on ajouté de même source. Là encore, sans démentir formellement, le gouvernement allemand s'est contenté d'indiquer qu'il "communiquera (sur le sujet) en temps voulu".

Pour l'heure, Moscou a mis son veto à une résolution occidentale samedi, dénonçant le référendum de dimanche en Crimée tandis que la Chine s'est abstenue, isolant encore un peu plus la Russie dans ce dossier au cours d'un vote au Conseil de sécurité de l'ONU. La consultation est jugée illégale par les pays occidentaux, qui ont annoncé qu'ils ne reconnaîtraient pas son résultat.